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 JK Rowling

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Lessien
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MessageSujet: JK Rowling   JK Rowling EmptyMar 20 Mar - 15:16

Traduction du transcript de "Richard et Judy" disponible


Note : nous avons procédé à quelques coupes (notamment sur des questions déjà traitées plusieurs fois).

Richard : Depuis maintenant une dizaine d’année, JK Rowling est devenue apparemment plus riche que la Reine. La femme qui a créé Harry Potter est-elle alors aujourd’hui en position de dire « Coupez-lui la tête » ? Et comment le fait de devenir l’une des personnes les plus riches du mondes a-t-il affecté quelqu’un qui était il y a à peine dix ans de cela une mère seule vivant avec 70£ de revenus par semaine ? Et bien, c’est ce que nous allons découvrir maintenant car JK Rowling, ou Jo, comme elle aime être appelée, nous accorde une de ses incroyablement rares interviews, et en direct. Mais commençons par le fruit de son extraordinaire imagination.
[Diffusion d’un extrait de la Coupe de Feu]


Richard : Et voici Jo qui nous rejoint. J’adore cet extrait parce qu’il incarne selon moi ce qui est vraiment bon dans la nature de vos livres. Toute cette douleur et cette détresse qui fait mûrir les adolescents, on vient de la quitter, nous [l’équipe de Richard et Judy]...


JK : (rires) Oh, très bien...


R : vous allez bientôt entrer dans cette période, hein ?

JK : Oh oui, il faut s’attendre à quelque chose alors.


R : C’est aussi terrible que vous l’imaginez... Hum, mais ce qui est charmant à propos de la série des livres, c’est que l’on voit Harry devenir un ado renfrogné et tous ceux qui l’entourent traverser les choses de la vie adolescente. Vous en avez dressé un portrait très juste et pourtant vous n’avez pas d’adolescents à la maison. Est-ce inspiré d’amis et de conversations avec des amis qui en ont ?


JK : Et bien j’ai enseigné à des ados pendant un certain temps. [...] C’était la tranche d’âge que je préférais, en fait. Donc je pense que je me suis un peu inspirée de ça, et aussi des souvenirs que nous avons tous de nous quand nous étions jeunes... [...] Ma sœur est en train de regarder l’émission ; elle, elle était très grognon alors je me suis inspirée d’elle.


Judy : Est-elle plus âgée ou plus jeune que vous ?


JK : Elle est plus jeune, elle a deux ans de moins que moi.


[...]

JK : Le tout dernier chapitre est bien caché, bien qu’il ait été légèrement modifié. [...] Un des personnages obtient un sursis. Mais je dois dire que deux personnages meurent, ce qui n’était pas mon intention au départ.


J : Oh non, deux personnages très appréciés ?


JK : Et bien vous savez, chaque chose a un prix.


R : Ce sont des personnages importants ?


JK : Il s’agit du mal incarné ! Donc ils ne vont pas prendre ceux qui font office de figurants, si ? Ils s’attaquent directement aux personnages principaux... Ou du moins, c’est ce que je fais.


R : Oui, on se moque des figurants. Vous avez tout dit à votre mari, évidemment. Vous lui avez confié des tas de choses.


JK : Non, pas tout, ce serait imprudent.


R : Oui, soyons honnêtes : ce serait stupide. Mais vous lui avez dit quels personnages allaient être supprimés. Apparemment, il a frissonné et dit « Oh, non, pas lui ».


JK : Oui, il a réagi comme ça pour l’un des personnages.
R : Ecoutez, tous les journaux qui font de la pub pour cette interview nous demandent de vous poser la question : « Allez-vous tuer Harry Potter ? ». C’est ridicule, comme si vous alliez répondre. Vous ne pouvez pas répondre, mais avez-vous déjà essayé de lui faire encore plus de mal qu’il n’a déjà souffert -je veux dire de la même manière que...


JK : Il a déjà assez souffert comme ça...Comment pourrais-je ? Chaque année de son adolescence et de son enfance, il a sauvé le monde des sorciers. Et personne ne le croit et... il passe sa vie entière à sauver le monde, et ensuite, il revient à chaque trimestre à l’école, où il se fait persécuter. C’est Harry Potter et il vient de sauver l’école toute entière. Et tout le monde pense qu’il est juste un peu agaçant.


R : Vous connaissez l’anecdote sur Doyle, qui en avait marre de Sherlock Holmes et qui donc l’a poussé d’une falaise ? Je ne demande pas si c’est ce que vous avez fait, évidemment, mais avez-vous été tentée de le supprimer parce que c’est tout simplement trop...


JK : Non, je n’ai jamais été tentée de le tuer avant la fin du septième tome, parce que j’ai toujours prévu sept livres. Je veux finir avec sept livres. [...] Mais je comprends tout à fait l’état d’esprit d’un auteur qui pense que je vais tuer le héros, parce qu’ensuite, il ne peut pas y avoir de suite écrite par un autre auteur. Et que donc ça terminera avec moi. Et qu’une fois que je ne serai plus là, ils ne pourront plus ramener le personnage et écrire un tas de....


R : Ca ne m’était jamais venu à l’esprit auparavant...


JK : Et bien , c’est ce qu’Agatha Christie a fait avec Poirot, n’est-ce pas ? Elle voulait en finir elle-même avec lui.


J : Donc vous dites que vous comprenez complètement ce point de vue, mais que vous n’allez pas vous engager dans cette voie ?


JK : Non. Je ne veux pas recevoir de lettres d’injures.


J : Tout à fait. Quand vous avez eu pour la première fois l’idée d’Harry, comment tout cela a-t-il commencé ? Etait-ce l’idée de la magie ou les personnages, ou le pensionnat ? Quand vous étiez jeune, étiez vous une grande lectrice des histoires de pensionnat ?


JK : J’en ai lues quelques unes quand j’étais jeune...


J : Angela of Brazil ?


JK : Je n’ai jamais lu Angela of Brazil. Je lisais la série Mallory Tower et ils ne supportent pas la lecture, n’est-ce pas ? [...] Quand j’avais six ans, je les aimais beaucoup. Mais je pense que l’idée d’Harry et celle de la magie sont venues en même temps alors l’idée essentielle était celle d’un jeune garçon qui était sorcier mais qui l’ignorait... C’était les prémisses. Alors j’ai travaillé cela et c’est à partir de là qu’est sorti le fondement de l’histoire, son contexte. Et ce contexte est très fourni. En fait, maintenant que j’en suis au septième tome, je me rends compte à quel point les fondements de l’histoire sont très nombreux, parce qu’il y a beaucoup de choses à expliquer et beaucoup de choses à comprendre.


R : Mais vous avez dû inventer aussi le contexte au fur et à mesure de l’écriture, parce que vous ne pouviez pas avoir imaginé tout ça... d’un coup.


JK : Oh non bien sûr. J’ai je ne sais combien de personnages en jeu. Un nombre ridicule... environ deux cent personnages.


R : Mais vous est-il déjà arrivé, lorsque vous écrivez les livres, de vous dire : « oh, pourquoi ai-je écrit ça dans le deuxième tome ? Je me suis fait avoir. Je ne peux plus écrire telle et telle chose » ?


JK : Oui. Je ne crois pas que ça soit déjà arrivé pour un événement majeur de l’intrigue. Mais bien sûr, quelques fois, je me suis heurtée à un obstacle et j’ai pensé : « oh, je me suis bloquée moi-même. Si seulement j’avais laissé une ouverture plus tôt, j’aurais pu trouver une manière plus facile de me sortir de là..." et j’ai toujours trouvé une solution... c’est une intrigue compliquée.


R : Le dernier livre est terminé maintenant ; le dernier chapitre, comme vous l’avez dit, est en lieu sûr ?


JK : Non, le dernier livre n’est pas terminé. Mais j’ai bien avancé maintenant.


R : Mais vous avez déjà écrit la fin ?


JK : J’ai écrit le dernier chapitre vers 1990.


J : Vraiment ? Alors vous saviez exactement comment la série allait se terminer à l’époque ?


JK : Et bien oui, à peu près. [...] J’ai été fustigée par quelques personnes à ce sujet. Je crois qu’ils pensaient que c’était très arrogant de ma part d’écrire la fin de ma série de sept livres alors que je n’avais pas d’éditeur et que personne n’avait jamais entendu parlé de moi. Mais, quand on n’a absolument rien et que personne ne vous connaît, on peut imaginer ce qu’on veut... Tout le monde s’en fiche.


J : Tout à fait. Avant que nous abordions la manière dont vous avez commencé à écrire, nous voudrions parler d’une chose qui nous a tous frappés, et particulièrement notre fils, qui est méga-fan d’Harry Potter : c’est que les livres sont devenus de plus en plus sombres. Je crois que ça a commencé dans le second tome, avec les Sang-de-Bourbes. Mais c’est vraiment devenu très sombre dans le troisième livre avec les Détraqueurs et le reste. Etait-ce votre intention dès le départ ou est-ce que ça s’est juste développé comme ça ?


JK : J’avais ça en tête dès le départ, parce que, tandis qu’Harry grandit, ces événements parallèles ont lieu. Il devient de plus en plus âgé et un sorcier de plus en plus doué, et simultanément, Voldemort devient de plus en plus puissant et retourne à une forme physique, car bien sûr, dans le premier livre, ce n’est même pas une entité matérielle. Mais j’ai toujours dit, quand les gens m’en parlent -et je suis d’accord que les tomes sont devenus très sombres- que l’image du premier tome, quand Voldemort apparaît derrière la tête de Quirrell, est l’une des choses les plus affreuses que j’ai écrites. Vraiment. Et aussi l’image du visage recouvert d’une cape qui boit le sang de licorne et qui rampe sur le sol -qui a très bien été rendue dans le film -Harry Potter à l’Ecole des Sorciers- je pense que ce sont des images très macabres. Alors je ne pense pas que l’on puisse dire que je n’étais pas en train de préparer le terrain dès le premier livre, vraiment. J’y disais déjà que c’est un monde où des événements abominables peuvent arrivent.


J : Oui. Mais ce que je veux dire, c’est que j’ai commencé à voir quelques parallèles dans le deuxième livre avec le racisme, l’apartheid et le génocide, etc.


JK : Oui bien sûr, j’en étais parfaitement consciente. Harry pénètre dans ce monde, que beaucoup d’entre nous peuvent rendre fantasmatique, merveilleux -j’ai une baguette magique, tout va être fabuleux. Le problème, c’est que l’humain reste ce qu’il est, quelques soient ses pouvoirs magiques, il doit traverser -on pourrait dire- traverser le miroir. Alors il pénètre dans ce monde merveilleux et c’est fantastique. Mais il rencontre immédiatement les problèmes qu’il pensait avoir laissés derrière lui.


R : On peut toujours courir mais pas s’échapper.


JK : En effet.


R : Vous avez dit avoir planifié sept livres avant même d’avoir eu un éditeur. Et vous avez dû crier de joie quand L’Ecole des Sorciers a été publié.


JK : Oui, c’était incroyable.


R : Quel plaisir et quel optimisme vous avez dû avoir.


JK : Je n’ai jamais ressenti une telle chose qu’à ce moment-là. C’est bien la preuve de l’euphorie dans laquelle j’étais.


R : Et quand est-ce que l’euphorie s’est transformée en...


JK :... en terreur absolue.


R : A quel moment des livres vous êtes-vous dite : « Attends une minute, ce n’est pas juste un best-seller, ce n’est pas seulement une série de livres sympas que j’apprécie avec les lecteurs -c’est du jamais vu. » On a dit que si on mettait tous les livres Harry Potter dans un grand caveau, ils feraient presque une fois et demie le tour du monde, autour de l’équateur, et ce n’est même pas encore fini. Quand vous êtes-vous réveillée en vous disant : « C’est historique » ? Parce que ça l’est. Vous entrez dans l’histoire de l’édition pour plusieurs siècles.


JK : Honnêtement, je ne pense pas en ces termes. Je dirais que pendant les trois premiers livres j’ai refusais de me rendre à l’évidence. Je refusais vraiment de croire...<br>

J : à la célébrité ?


JK : Pendant longtemps... oui, totalement. Et je pense que c’est de là que ma réputation d’être quelque peu...


R : Recluse.


JK : ... est venue, parce que j’étais comme un lapin sous les projecteurs. Et la seule manière de me tirer de là, c’était de me dire : « Oh, ce n’est pas si énorme que ça. » mais les choses ont continué, ils commencent à frapper à votre porte, vous prenez un journal et vous y trouvez des références banales à Harry Potter. Le plus délirant, c’est que ça imprègne tous les magazines et que ça devient... -ça a été un indice pour moi de l’importance que ça avait pris. Je me souviens qu’à une période je n’achetais plus les journaux parce que ça devenait un peu bizarre pour moi. Alors que normalement je dévore les journaux. Wimbledon arrivait -c’était il y a quelques années de ça- et je pensais : « Tu n’as rien à craindre en lisant des articles sur Wimbeldon, arrête d’être autant...-tu sais- reprends-toi. » Alors je prends ce journal et j’arrive à cet article sur un match de Venus William, et je vois un portrait d’Harry Potter qui me regarde. Ils parlaient des cognards, vous savez, les balles au Quidditch. Ils disaient que son service était si puissant qu’il était comparable à un Cognard, sans autre explication. Mais c’était très sympa -les choses de ce genre sont merveilleuses.


R : [...] Qu’en est-il de votre fortune ? [...] Vous êtes incroyablement riche, au delà même des meilleurs salaires d’acteurs. Comment cela a-t-il modifié votre mode de vie ? [...] Vous êtes-vous déjà sentie coupable à cause de la quantité d’argent que vous avez gagné ?


JK : Si ! Je me suis sentie coupable parce que c’en est arrivé à un point où -parce que les gens annoncent des sommes beaucoup plus importantes que ce que je possède réellement. Je ne vais pas faire semblant d’être incroyablement riche parce que je le suis [le groupe rit]. Mais des fois ils annoncent des nombres que mon compte en banque ne reconnaîtrait certainement pas. Mais au début, on racontait que j’étais millionnaire mais j’étais loin de l’être. Donc ça fait bizarre et ça laisse rêveur, quand on est habitué à compter le moindre penny.


[...] J : En fait ce qui est vous est arrivé, c’est que [...] d’un coup tout a décollé, simplement avec ce livre. Et d’un coup, le livre d’après... et soudain vous avez réalisé que cette personne -vous en fait- qui avait pris sa vie en main, n’avait pas changé du tout.


JK : Je pense que c’est tout à fait juste. En fait on est planté là, se dire : « mais je suis toujours la même idiote qu’hier, et soudain, les gens s’intéressent ce que j’ai à dire. ». Et ma réponse à cela a été de me fermer comme une huître, parce que j’avais l’impression qu’on avait mis un projecteur sous la pierre où je m’abritais. Ca a été une période de grande confusion, quand je suis devenue l’objet d’examens minutieux, parce que je me sentais fidèle à la personne que j’étais avant. Et je ne voulais pas dire « Oh, c’était affreux, avant. », parce que ce n’était pas le cas. Nous nous en sortions bien, j’enseignais et ma fille me disait toujours : « tu sais, on est heureuses. » Alors je ne voulais pas dire : « Oh c’était terrible, mais maintenant c’est fabuleux chérie, nous avons un peu d’argent ».




Traduction par Marla pour Poudlard.org
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MessageSujet: Re: JK Rowling   JK Rowling EmptyMar 20 Mar - 15:17

J : Et votre fille -vos deux petits nouveaux sont encore trop jeunes- Jessica, qui est là depuis le début de ces aventures avec vous. S’est-elle bien adaptée à tout ça ?


JK : Elle est prodigieuse. Et cela n’a pas toujours été facile pour elle, vous pensez bien, avec une mère qui s’appelle JK Rowling. Je me souviens d’elle -métaphoriquement parlant- contre les invectives des élèves à l’école [Elle lève le poing] : « Dis-nous le titre du prochain livre ! ».


R : Oh, vraiment ?


JK : Oui, ce n’est pas très facile. Les autres élèves essayaient de lui tirer les vers du nez. Mais elle a été fantastique, elle est restée très calme.


R : Et qu’en est-il de votre mari ?


JK : c’est un mari charmant.


R : C’est un type sérieux, avec une sorte de look à la pop-rock [rires]. [...] Avant votre rencontre, il a eu cette période où vous avez eu cette immense richesse et ce gros succès, et vous disiez que les relations amoureuses étaient très difficiles. Etait-ce parce que vous vous attendiez à voir des types venir vers vous uniquement parce que vous étiez célèbre ?


JK : Ce n’était pas vraiment ça. Pour être parfaitement honnête avec vous, sortir avec quelqu’un est compliqué quand on est une mère seule. [...] Mais au bout d’un moment vous avez une baby-sitter. C’est la réalité de la vie. Je n’ai pas eu de nounou pendant longtemps. Je n’avais pas de garde d’enfant clairement planifiée parce que je crois que je refusais, encore une fois, de voir que j’en avais besoin. Et puis est arrivé le moment où je ne pouvais clairement plus m’en passer -je ne pouvais plus couvrir toutes mes obligations professionnelles, même si j’essayais de les rendre minimales.


R : vous vous disiez : « je peux me débrouiller, je peux me charger de ça. »


JK : Oui. C’est très typique de ma personnalité ça, de prétendre que je peux me débrouiller et ne pas demander d’aide -jusqu’à ce que je craque.


J : Quand on regarde ce que vous êtes devenue maintenant -je veux dire personnellement et en ce qui concerne votre carrière et tout le reste, vous êtes très bien placée, vous touchez du bois -si tenté qu’il y ait du bois à toucher autour de vous. Parce que vous êtes très heureuse, vous avez une famille adorable...


JK : Je suis vraiment chanceuse. Et j’y pense tous les jours, je vous le promets. Chaque jour je me rappelle à quel point j’ai de la chance.


R : Bien, nous allons passer aux enfants que nous avons ici, qui ont quelques questions pour vous. Comme vous l’avez dit, le thème des livres, c’est la mort, n’est-ce pas ?


JK : Oui, en grande partie.


R : C’est un thème très puissant. Et vous écriviez le premier livre quand votre mère, dont vous étiez très proche, est morte à 45 ans. Aviez-vous envisagé que la mort serait un thème aussi important avant sa mort ou est-ce que cela venait de votre expérience directe de la perte d’un être cher ?


JK : Cela vient évidemment de mon expérience personnelle. Initialement, j’avais commencé à écrire le premier jet d’Harry Potter six mois avant sa mort. Et, hum, dans cette première version, j’avais vraiment achevé ses parents d’une manière désinvolte. Et puis maman et morte. Alors je ne pouvais plus tuer ses parents de cette manière. Parce que désormais je savais ce que l’on ressentait en perdant un proche.


J : C’est pourquoi les parents d’Harry restent présents...


JK : Oui, ils gardent une certaine présence.


J :Dans les photographies...[...] et le miroir.


R : Quand vous avez écrit ça, je ne serais pas surpris si vous me disiez que vous avez versé quelques larmes en écrivant ces quelques passages, quand Harry est devant le miroir et voit le reflet de ses parents.


JK : C’est mon chapitre préféré dans le premier tome, et l’un de mes préférés dans la série.


J : Ce qui est si rassurant avec les livres, c’est qu’ils traitent sans ménagement du mal et de la mort. Vous semblez toujours laisser planer une menace au-dessus des personnages même quand ils sont à l’intérieur du château. [...] Revenons au dernier livre. C’est tout ? sept livres, c’est bien tout ?


JK : Oui. J’ai toujours dit que je ferais peut-être une sorte d’encyclopédie Harry Potter pour une opération caritative.


R : D’accord, mais ce n’est pas pareil que...


JK :Non, absolument pas. Ce n’est pas du tout la même chose que l’histoire.


R : pourriez-vous vivre sans Harry ?


JK : Et bien je vais devoir apprendre. Ca va être dur.


R : Pourquoi ne pas continuer jusqu’au 9ème tome alors ? Je veux dire, pourquoi se cantonner au septième ? Est-ce trop vous demander ?


JK : Parce que je pense qu’on doit en sortir quand on a...


R : quand on a réussi.


JK : Oui, c’est ça. J’admire les gens qui s’en vont quand les gens en demandent toujours plus. C’est ce que je veux faire. R : C’est peut-être un commentaire que vous avez laissé échapper, mais vous avez écrit un autre livre pour enfants, pour les plus jeunes.


JK : Ah oui. Il n’est pas terminé, mais j’ai bien avancé.


R : Depuis combien de temps vous l’aviez en tête ?


JK : Pas aussi longtemps qu’Harry, seulement quelques années.


R : Vous en êtes satisfaite ?


JK : Oui, je l’aime vraiment. C’est pour les jeunes enfants, c’est une sorte de conte de fée. C’est un livre bien plus court. Donc ça sera sûrement sympa après Harry Potter, pas un autre tome énorme.


R : Envisagez-vous de reprendre une autre grande idée comme Harry Potter et de la développer ?


JK : Et bien, si l’idée me plaisait assez, je le ferais. Mais je ne crois pas que quelque chose de semblable à Harry Potter puisse m’arriver à nouveau. Je crois qu’on ne peut avoir en avoir qu’un comme Harry.


J : Je pense que la plupart des gens espèrent que, à un moment dans votre vie, vous reviendrez vers lui, d’une certaine manière... qu’il y aura quelque chose. Parce que vous avez des générations encore après lui.


JK : La crise de la trentaine de Harry.


J : Ouais.


R : S’il survit jusque là.


JK : En effet.


[...]

J : Tous les enfants sont là, Jo est là. Luc, quel âge as-tu ?


Luke : J’ai 8 ans.


R : as-tu lu tous les livres ?


JK : « Je ne sais pas qui est Harry Potter ».


J : Tu as une bonne question pour Jo, quelle est-elle ?


Luke : Si vous étiez un personnage dans vos livres, qui seriez-vous ?


JK : Probablement Hermione, parce qu’elle était vaguement inspirée de moi quand j’étais jeune. J’étais plutôt agaçante comme ça...


J : Vous étiez studieuse ?


JK : Oui, en effet. Et vous savez, le genre de personne agaçante qui en fait est très peu sûre d’elle ? Et bien Hermione est un mélange de moi et ma sœur.


J : Donc vous étiez le genre à remettre les gens à leur place avec des citations et des choses que vous aviez apprises.


JK : Je ne sais pas si j’irais si loin. Mais j’étais une bûcheuse.


[...]

J : A présent, quel est ton personnage préféré, Luke ?


Luke : Harry Potter.


JK Oh, c’est intéressant, parce qu’il n’y a pas beaucoup de gens qui préfèrent Harry.


J : Vraiment ?


JK : Oui, ils représentent une faible proportion. Je me souviens avoir vu un sondage sur un site non-officiel de fans, et environ 2% des personnes préféraient Harry.


J : J’adore Harry, moi !


JK : Non, Ron est beaucoup plus populaire.


R : Ella, quel âge as-tu ?


Ella : J’ai treize ans.


R : On m’a dit que tu voulais poser une question sur les Epouvantards ?


Ella : Je me demandais ce que vous verriez en face d’un Epouvantard ?


JK : Hmm... je verrais ce que Mrs Weasley voit dans l’Ordre du Phénix. Elle voit -c’est assez terrible - elle voit ses enfants morts.


R : Oh mon dieu !


JK : ... je sais que c’est un peu perturbant.


R : Oh mon dieu, vous êtes très sombre, non ?


JK : Et bien je suis désolée, mais je pense que pour une mère, c’est la pire chose que l’on puisse imaginer, et c’est ce qu’elle voit alors que la guerre commence, et elle sait que ses fils vont s’y engager.[...] Et elle s’inquiète pour eux.
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MessageSujet: Re: JK Rowling   JK Rowling EmptyMar 20 Mar - 15:18

[...]

J : Et toi Ella, c’est Hagrid que tu préfères, n’est-ce pas ?


Ella : Ouais.


JK : Oui, Hagrid a beaucoup de fans.


J : Oui, je me demande si le couperet est aiguisé pour Hagrid. [Jo rit]. C’est dommage, hein, elle ne nous dira rien, alors cela ne sert à rien de lui demander. Passons à la question de Georges Lynch.


Georges : Est-ce que certains de vos personnages sont inspirés de gens que vous connaissez ?


JK : J’ai dit par erreur que Lockhart était fondé sur quelqu’un que j’avais connu.[...] Ca provoqué les spéculations de la presse, très agaçantes, parce qu’ils ont cherché la mauvaise personne. [...] En fait c’était quelqu’un que je connaissais il y a longtemps. [...] C’est la seule fois où je me suis installée et me suis dit consciemment : « je vais faire de « X » un personnage de l’histoire » et que je l’ai fait.


R : Vous appréciez X ?


JK : Non, je le détestais.


J : Croyez-vous que X est au courant ?


JK :Non, je pense que l’égoïsme de X est tel qu’il doit probablement dire à chaque personne qu’il rencontre « nous étions comme les deux doigts de la main ».[...] « elle voulait m’épouser mais je lui ai dit non ».


R : Vous connaissez Carly Simon ? Elle organisait un dîner très privé pour une association caritative, et elle a dit à l’assemblée qui était le personnage de « You’re So Vain », sa première chanson à succès. Vous devriez faire de même dans quelques années, et dire « Je vais vous dire qui... »
.

JK : Mais je ne veux pas ruiner la vie de X.


J : Non, non.


R : Mais ça a l’air... vous voyez...


JK : [Rires] : Oui mais je ne veux pas ruiner la vie de cette personne.


J : Ok , c’était une super question George, et une super réponse. [...] Passons à Elly. Tu as treize ans, c’est ça ?


Elly : Oui. Pour qui avez-vous écrit Harry Potter ? Est-ce que c’est quelqu’un en particulier qui vous a inspiré ou...


JK : J’aurais souhaité avoir une réponse plus fournie, mais je dirais que c’est moi.[rires] C’était juste quelque chose que je voulais écrire, et dont j’imaginais que ça serait tellement amusant à écrire, ce qui a été le cas.


R : L’idée est tout simplement tombée du ciel ?


JK : Oui, totalement.


J : vous vous êtes réveillée un matin et... ?


JK : Non, j’étais dans le train qui va de Manchester à Londres et c’est juste venu comme ça.


R : C’était une idée totalement claire et formée dans votre esprit ?


JK : Plutôt bien formée, mais pas dans son entier.


R : Evidemment.


JK : l’idée essentielle m’est venue, puis au fur et à mesure, j’ai continué à ajouter des petites parcelles dans mon esprit, et quand je suis sortie du train, j’avais beaucoup de matière, vraiment beaucoup.
[...]

J : est-ce que vous avez toujours voulu être écrivain ?


JK : Toujours. Dès que j’ai su, que j’ai compris que les livres ne sortaient pas de nulle part et que des gens écrivaient les histoires, j’ai toujours voulu le faire. Je me souviens de moi, extrêmement jeune, recopiant des mots sans savoir ce qu’ils signifiaient. Je pense que c’est dans ma nature, j’ai toujours voulu faire ça.


J : vous adorez les mots.


JK : Oui.


J : Quand vous aviez dans les 5, 6 ans, vous écriviez des petites histoires.


JK : Oui.


R : Vous écriviez auparavant dans des cafés pour vous tenir au chaud, tandis que le bébé dormait à côté de vous dans la poussette, parce que vous viviez dans la pénurie. Ecrivez-vous toujours dans des cafés ?


JK : Mhmm... je ne dirai pas où je vais mais...


R : Non, bien sûr, mais vous y allez encore, juste pour avoir le bruit de fonds, l’ambiance...


JK : C’est une habitude, c’est tellement enraciné dans mes habitudes de mieux écrire quand...


J : Aaron, quelle est ta question ? < br>

Aaron : Comment avez-vous imaginé les règles de Quidditch ?


JK : je les ai trouvées environ en une demi-heure, après une dispute avec mon petit ami de l’époque, et je crois que c’est de là que viennent les Cognards. [Rires]


R : Et Nathan ?


Nathan : D’où vient votre inspiration pour trouver des animaux si originaux ?


JK : Et bien, certains des animaux que j’invente, comme les Scroutts à Pétards viennent de moi, mais beaucoup d’eux existent dans le folklore et la mythologie, et je les ai un peu modifiés pour parvenir à mes fins. [...]


J : Et Georges, tu es le dernier, mais dis-nous rapidement qui est ton personnage préféré ?


George : C’est Hermione.


JK : Non... tu es le premier garçon que je rencontre dont le personnage préféré est Hermione.


R & J : Vraiment ?


JK : Mais est-ce que tu l’appréciais avant qu’Emma Watson commence à l’interpréter ?


[Georges secoue la tête pour dire non]


JK : Beaucoup de personnes aiment Emma Watson dans son rôle.


R : [...] Nous sommes très heureux que vous soyez venue. Merci beaucoup. Ce fut un plaisir de parler avec vous.

JK : Merci. [Elle leur serre la main.]
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