Une fille pas comme les autres.

Chap 1 : Londres, 31 Août, voie 9 ¾

Londres, 31 Août, voie 9 ¾
Suis-je la seule à avoir trouvé que les vacances ont été trop courtes ? Autour de moi il n’y a que des cris de joie. Tous ces gens détestent-ils donc leurs familles ? Moi je ne vois que les cours qui reprennent.
Une tempête hurlante s’abat soudain sur moi.
– Ilssontlàilssontlàilssont !
– Salut Aniléa, tu as passé de bonnes vacances ?
Aniléa, ma meilleure amie. Son seul défaut ? Elle vénère les maraudeurs, et plus particulièrement, elle idolâtre l’arrogant James Potter, attrapeur de Gryfondor.
Je cherche mon père des yeux, mais il semble être déjà parti. Pendant ce temps, Aniléa me pousse vers le train qui va partir. Bien entendu, elle nous fait faire un détour pour passer près de l’homme de sa vie. Black pose les yeux sur moi, aussitôt son regard s’illumine et il crie :
– Tu peux venir dans notre compartiment Mélisandre chérie !
*Dans tes rêves Black*. Il ne mérite même pas une réponse. Autour de moi j’entend les soupirs de sa basse cour, elles ne comprennent pas mon refus ces dindes ! Sans un regard je leur passe devant et monte dans le train, traînant une Aniléa désespérée à ma suite. Le premier compartiment est rempli de Serpentards, il y a presque toute l’équipe de quidditch là dedans ! Bellatrix Black la cousine du prétentieux Gryffondor me voit et me sourit. Elle sait que je partage son opinion à propos du capitaine des rouges et or. Malfoy me fait signe d’entrer c’est un garçon adorable sur qui s’acharnent sans raison les horribles Maraudeurs. Cependant les yeux de Narcissa, sa petite amie me font comprendre qu’elle ne veut pas d’une demi-Vélane attractive ici. Je me contente d’un simple « On se verra plus tard » avant de m’éloigner au grand soulagement d’Aniléa. Dans le compartiment suivant il n’y a que des premières années se sera parfait. On pose nos bagages et j’essaie de calmer ma chouette, Moony qui pousse des hululements indignés.
– Alors tes vacances ?
– C’était génial j’ai été voir mes cousines en France elles ont une amie d’origine Moldu qui nous a fait découvrir les Feu-te-fou-reines ça fait vraiment peur ! Ensuite elle nous à emmener en boîte et je me suis fais draguer par de beaux mecs tout bronzés. Et toi ?
– Moi j‘ai passé mes vacances chez mon père et il m’a emmener faire le tour du Royaume-Uni. En tant que porte parole du ministre de la Magie, il voyage beaucoup.
– Toujours aussi désespéramment riche ?
Je souris.
– Oui.
– Tu te rends compte que tu es probablement le meilleur parti de toute l’Angleterre ? La fille unique d’un homme influent, belle à en mourir de part ses origines Vélane…
A ces mots l'un des premières années la regarda étrangement.
– Tu ne vas pas encore me le rappeler ! Je ne suis pas une statue en or massif !
A ce moment une voix annonça l’arrivée du chariot de friandises. Aussitôt, les premières années se manifestèrent, débordant d’enthousiasme alors qu’ils étaient restés bien sagement assis jusqu’à présent. Ils achetèrent de tout et vu les visages étonnés de certains devant la marchandise proposée tous n’étaient pas d’origine sorcière. Attendons voir la tête des amateurs de dragées !
– Oh c’est Dumbledore !
– Fais voir !
– Ou ça ?
– Ben là !
– C’est qui ?
Je m’éclaircis bruyamment la gorge.
– Vous devriez vous changer on arrive dans cinq minutes.

Chap 2 : Ca commence bien !

Nous sommes enfin arrivés dans la grande salle et pendant que nos estomacs grondent, nous attendons les premières années qui ne vont pas tardés à pousser la porte accompagnés, de la directrice de Gryffondor j’ai nommé, le professeur Mc Gonagall ! La porte s’ouvre enfin et on peut contempler les visages émerveillés des petits nouveaux. Je me demande si j’avais l’air aussi perdue lors de mon arrivée ! A côté de moi je sens Aniléa qui se crispe, elle tord sa serviette dans tous les sens en regardant le groupe de première année.
– Qu’est ce que tu as Ani ? Tu sais les Maraudeurs ont déjà étaient répartis, Potter ne sera jamais à Serdaigle !
– Quoi ? Mais non ne dis pas n’importe quoi voyons ! Méli ne me dis pas que tu as oublié !
– Oublié quoi ? Cette fois ma voix est plutôt hésitante parce que je ne sais franchement pas ce que j’ai oublié et que ça à l’air d’être importe pour elle…
– Mon frère ! Nicholas rentre à Poudlard cette année !
Oups, j’avoue j’avais complètement oublié le petit monstre ! Mon regard cherche la petite tête blonde des yeux quand j’entend un « Oh » général je lève la tête et n’en crois pas mes yeux, au dessus de la table des professeurs, en lettre scintillante vient d’apparaître cette simple phrase : « Severus Rogue est un immonde crétin ! ». Mes yeux suivent alors le même chemin que ceux des trois quarts des élèves et fixent les maraudeurs qui affichent des mines étonnées. Il n’y a aucun doute pour moi, c’est eux qui ont fait le coup ! Malheureusement ça devient habituel, il n’y a aucune preuve, l’affaire sera vite classée !
– Ils sont vraiment doués !
– Ani quand est ce que tu comprendras que passer son temps à défier le règlement sans se faire punir n’est pas un exploit à admirer !
– Sûrement lorsque tu comprendras que les Serpentards n’aiment que le nom de ton père et qu’ils ont des idées discriminatoires qui te touchent en première ligne !
– Voyons ce ne sont que des racontars ! Tu imagines vraiment Lucius faire du mal à quelqu’un sous le seul prétexte qu’il est de sang mêlé ? C’est normal qu’ils parlent de ces débilités dans l’école pour embêter certains élèves c’est l’une des valeurs exigés par Salazard Serpentard c’est tout. C’est comme lorsque nous affirmons que nous sommes les plus studieux alors qu’on rigole pendant nos révisions dès que personne ne nous regarde, c’est parce que nous sommes à Serdaigle et que c’est ce que l’on attend de nous c’est tout !
– Moi je te dis que cette histoire de sang c’est bien plus qu’une simple plaisanterie entre maison et que ça va mal finir !

Pendant ce temps Mc Gonagall avait continué à faire défiler les premières années devant le choixpeau.
– Wilsler Nicholas !
Le petit frère d’Aniléa approche du choixpeau et le met rapidement sur sa tête. A côté de moi sa sœur retient son souffle alors que le reste de la salle continue à papoter joyeusement. Au bout d’un moment qui nous paru une éternité le choixpeau s’écrit :
– Gryffondor !
Oh non ! Pas ça, la pauvre Ani va être tellement déçue de ne pas être avec lui ! Avec appréhension je tourne la tête vers ma meilleure amie prête à tout faire pour la réconforter. Non mais je rêve ou elle sourit ?
– Ani ?
– Oh ! Méli c’est merveilleux mon petit frère est dans la maison des Maraudeurs !
Bon ben cette fois c’est sur, si j’en doutait encore je viens d’en avoir la confirmation. Aniléa est complètement folle !
Le reste du repas se déroule normalement, la nourriture est abondante et délicieuse le plafond magique de la grande salle nous offre une magnifique nuit étoilée et mon estomac bien rempli m’informe qu’il va être l’heure de partir me coucher. Sans un mot Ani me pousse du coude et avec un sourire émerveillé, elle me montre Rémus Lupin qui en bon préfet emmène les premières années de Gryffondor vers leur salle commune.
– Nicky a déjà rencontré un maraudeur !
Je soupire, j’avais presque oublié que je suis moi aussi préféte, avec un dernier sourire contrit pour mon irrécupérable meilleure amie, je me lève et j’annonce à mon tour :
– Les premières années de Serdaigle, par ici je vais vous emmener vers votre salle commune !

Chap3 : Retrouvailles

Mon dortoir est le même depuis la première année, partagé par quatre filles aux caractères différents mais qui s’apprécient malgré tout. En face de moi, la jolie blonde aux yeux noisette, vous la connaissez déjà, c’est la fan des maraudeurs, Aniléa Wilsler. Sur le lit de droite, vous trouvez une brune aux yeux sombres constamment plongée dans un livre de cour, Abigail Dortmann. Enfin, à ma gauche avec ses longs cheveux noirs, sa peau très pâle et ses yeux dorés il y a Daldalémia Van Hansin le démon du groupe ; parfois on se demande pourquoi elle n’est pas à Serpentard, mais on l’adore.
Nous sommes réunies depuis le premier jour, la cohabitation nous a rapproché et on passe volontiers nos temps libres ensemble. Ce premier week-end est traditionnellement l’occasion de nous retrouver et de combler deux mois d’éloignement. Bien sûr, on s’est déjà raconté le gros de nos vacances, mais il reste encore les détails à voir… Eh oui, notre vie privée va en prendre un coup !

Cette première semaine de cours ne s’est pas trop mal passée, disons que je n’en suis pas encore à me demander si je vais fuir avant mes Buses ! Et oui, car cette année comme on nous le répète à chaque cours – et je crois qu’on n’a pas fini de l’entendre – on passe nos Buses. On le saura.
Mais si l’examen de fin d’année n’a pas raison de moi, je crois que mon cours d’option risque d’être infernal. Non pas que je n’aime pas l’étude des moldus, loin de là, mais il se trouve malheureusement que certains maraudeurs on fait le même choix ! Et évidement Black passe son temps à me reluquer… beurk ! Il m’énerve !

– Et toi t’en penses quoi Méli ?
Abigail me fixe d’un air distrait par-dessus son roman alors qu’Aniléa à l’air passablement excitée. Je suis un peu perdue dans mes pensées et je ne sais pas du tout de quoi elles parlent ! Puisqu’elles semblent attendre une réponse, je tente…
– C’est pas faux.
– Quoi ?
Exclamation générale. Oups, je crois que j’ai fais une bourde ! Cette fois elles me regardent toutes avec des yeux gros comme des soucoupes. Abigail en a même lâché son livre ! Reste plus qu’à savoir à quoi j’ai acquiescé. Je redoute le pire…
– Attend je rêve ou Mélissandre Holser vient de déclarer que le coup de Sirius Black, assommant la moitié des Serpentards en retirant sa Mandragore du pot avant le signal du professeur Chourave, était passablement génial ?
Aïe ! Je me suis vraiment fais griller là ! Daldalémia a vraiment l’air amusée sur le coup et elle me regarde avec un sourire goguenard comme elle seule sait le faire. Ani semble passablement indignée – il s’agit de ses Maraudeurs ! Affolée je cherche le regard d’Abigail qui explose de rire.
– Tu exagères ! Tu n’as rien écouté !
Je fais un petit sourire désolé à mes amies en haussant les épaules avant de me prendre un oreiller en pleine tête de la part d’une Ani visiblement vexée pendant que Gail se jette sur Daldy.
Bon, je crois que je n’ai plus qu’à me défendre à mon tour si je ne veux pas finir par étouffer sous les coups des trois furies. Je tâtonne derrière moi afin de trouver le premier objet me permettant de lutter contre l’assaut de polochons qui s’abattent sur mon innocente personne. Ça y est, je tiens quelque chose… parfait. Je viens d’attraper un traversin tout neuf bien rembourré. Sans plus réfléchir, je le balance sur la première personne à ma portée. Dans la confusion la plus totale, nous nous lançons dans une bataille d’oreillers effrénée.
Bientôt, la pièce se remplit de plumes blanches et volatiles, et j’ai dans l’idée que mon père va probablement hurler quand je lui écrirais pour lui demander un énième traversin.
Oh non ! Je sens des mains le long de mes côtes et j’ai du mal à reprendre mon souffle sous les chatouilles expertes de mes amies bien décidées à me faire mourir de rire. Punition atroce ! Je suis extrêmement chatouilleuse. Entre deux éclats de rire je demande grâce.
 Stop, arrêtez ! Je me rends !
Malheureusement pour moi, mes tortionnaires sont bien décidées à me faire regretter mon inattention et poursuivent leur œuvre encore quelques minutes avant d’arrêter.
Le calme retombe lentement sur la pièce alors que quatre jeunes filles allongées pêle-mêle sur un même lit tentent de retrouver leur souffle. Je dois avouer que ces luttes amicales m’avaient manqué ! Sauf les chatouilles !

Chap. 4 : Mauvaise journée.

J’entends vaguement un bruit dans mon sommeil, je crois que quelqu’un dit mon nom - crie plutôt étant donné l'intonation - mais c’est trop lointain pour que je comprenne vraiment. Je pousse un grognement et enfonce un peu plus ma tête dans mon oreiller.

– Allez debout marmotte !
– Laisse-moi… dodo…
– Méli tu dois te lever !
– Hum ?
– Le cours commence dans dix minutes !

Quoi ? Quel cours ? On n’est pas lundi aujourd’hui ? J’ai un doute…

– Le lundi je commence à onze heures…
– Non ça c’était l’an dernier ! Allez lève toi !

Oh Merlin ! C’est pas vrai ! Je me lève d’un bon et me précipite vers la salle de bain… Sauf que j’ai dû faire une erreur de calcul quelque part, parce que je me retrouve allongée par terre les jambes emmêlées dans mes draps. Les filles gloussent. Bon la journée commence bien !
Je me relève difficilement et me traîne vers la salle de bain. Je me prépare à la hâte, j’enfile mon uniforme – mais dans quel sens elles se mettent ces chaussettes ? - et file dans les escaliers.
Entre temps les filles sont descendues et elles m’attendent dans la salle commune.
– J’ai gagné Gail ! Tu dois faire mon devoir de métamorphose ce soir !
– C’est pas possible ça ! Méli tu pourrais pas faire un peu attention ?
– C’est quoi encore ce pari ?
Je baille à m’en décrocher la mâchoire, passe la main dans mes cheveux et en voyant leurs mine ahurie je commence à me faire du soucis.
– Ne me dites pas que je me suis encore lavé le visage avec la teinture d’Ani ! Hein ?
– Non pas aujourd’hui…
Franchement j’avoue que je suis soulagée la dernière fois j’ai eu le visage « roux Evans » pendant une semaine !
– … Tu as juste mis ton uniforme à l’envers !
– Oups.

Bon c’est franchement moins grave que ce que j’aurais cru ! Je remets vite fait mon uniforme dans le bon sens, c’est vrai que c’est plus agréable au niveau du col ! Je me disais aussi qu’il y avait un léger problème…

– On a quoi aujourd’hui ?
– Nous on a étude des Runes et toi tu as étude des Moldus avec…
– Black ! Oh non pitié ! La journée a vraiment mal commencée !
– Ca pourrait être pire, il y a plus désagréable à regarder !
– Ani ! Lâche nous avec tes Gryffondors ! …Une minute ! Etude des moldus c’est pas en haut de la tour d’Astronomie ?
– Ben si pourq…
– Je vais être en retard ! On se retrouve en Potions !
– Tu me raconteras ?
– Non !
– Franchement Ani, tu n’as pas autre chose à faire que de t’intéresser à leur vie ?


Et voilà maintenant je courre comme une dératée pour être à l’heure alors que je sais pertinemment qu’il faut environ vingt minutes rien que pour monter ces fichus escaliers ! On n’a pas idée de mettre un cours si haut. Surtout le matin ! En plus je n’ai pas déjeuné et mon estomac crie famine ! Allez accroche-toi ma fille plus que deux cents marches !

Voici enfin la porte ! J’entends le prof qui fait le cours. Je reprends mon souffle, rassemble mon courage et toque à la porte.
– Oui entrez !
– Excusez moi professeur Smith, je ne me suis pas réveillée !
– Mademoiselle Holser, ne restez pas plantée là ! Vous nous avez fait perdre assez de temps comme ça ! Il y a une place à côté de monsieur Black installez vous et en silence s’il vous plait.
– Euh professeur ?
– Allez dépêchez vous ! Et j’enlève 10 points à Serdaigle pour votre retard !

J’ai déjà dis que la journée avait mal commencée ?

Black me fait son sourire spécial groupies et fait un clin d’œil à Potter.

– Je disais donc qu’aujourd’hui nous allions étudier le téléphone…

Le télé quoi ? C’est pas possible ça sert à rien ce cours ! Comme si on allait faire les moldus une fois sortis de Poudlard !
Je ne crois pas que le temps m’ait déjà paru si long ! En plus Black doit avoir un cil dans l’œil, c’est pas possible de cligner autant. Il doit s’entraîner, moi j’aurais déjà eu une crampe à sa place. Mais pourquoi oh ! Pourquoi ai-je choisi cette option déjà ?
A côté de lui Potter a son air d’idiot du village et contemple le plafond en mâchouillant le bout de sa plume.
– Dis Sir tu crois que Lily a un téléphone chez ses parents ?

C’est pas possible ! C’est maladif à ce niveau là ! Pauvre Ani ! C’est triste d’être omnibulé par de telles personnes !

Enfin la fin du cours, je n’y croyais plus !

– N’oubliez pas de me rendre deux rouleaux de parchemins sur l’utilité du téléphone pour la semaine prochaine !

Ouai c’est ça ! Allez hop, cours suivant. Je déteste les potions mais au moins ce n’est pas un cours commun !

Mais qui vois-je en train de m’attend à la porte ? Je vous le donne en mille !! Aniléa ! Mais comment est-elle arrivée là ? Faut vraiment être dérangé pour se grimper toutes ces marches rien que pour avoir le plaisir – je ne vois pas en quoi mais bon – d’apercevoir ces trois crétins.
Oh, ils ne sont pas encore partis eux ?

– A plus tard Mélisandre chérie !

Je crois que je vais taper Black. Non Méli, calme-toi. Inspire… expire… là, doucement…

– Tu viens Ani, on va être en retard.

Ouf, j’ai réussi à l’ignorer superbement.

Chapitre 5 : Cour de potion.

J’ai réussi à éviter jusque là les questions multiples d’Aniléa, prétextant, ce qui est d’ailleurs tout à fait vrai, que nous sommes déjà en retard, ça peut attendre Ani ! Et il se trouve que passer du haut de la tour d’astronomie aux cachots en seulement cinq minutes relèverai du miracle. C’est tout simplement impossible. Et mon estomac hurle famine… Début de matinée très sportif !

Enfin la porte de cours. Cinq minutes de retard c’est acceptable non ? Il ne faudrait pas que ça devienne une habitude. On entre, essoufflées.
Je n’ai pas d’autre choix que de me mettre avec Ani, les autres sont déjà tous en groupe. Daldalémia et Abigail nous lancent un regard interrogateur du premier rang et je devine la question silencieuse de Daldy. Je leur réponds d’une grimace tout à fait représentative de mon avis sur le cours précédent. Aniléa ne me laisse pas le temps de m’assoir avant de reprendre.

- Alors, raconte !

Mais comment fait-elle pour enchaîner si vite ? Laisse-moi deux minutes pour respirer !

- Mesdemoiselles, s’il vous plait un peu de silence. Le cours a déjà commencé. Ne vous faites pas plus remarquer.

La malheureuse passion qui tient Ani est plus forte que l’injonction du professeur. Elle attend difficilement qu’il ait tourné le dos pour reprendre son harcèlement, toute excitée. Cette fille est tout bonnement adorable ! Non mais vraiment, je me demanderai toujours ce qu’elle peut trouver aux Maraudeurs ! Ils sont tellement…banals !

- Mademoiselle Wilsler cessez immédiatement votre bavardage ! J’élève cinq points à Serdaigle.

Merci Ani, mais j’ai réussi à faire mieux que toi ! Les élèves de notre maison nous jettent un regard énervé. C’est vrai que quinze points en une matinée… Surtout la première semaine, c’est pas cette année qu’on va gagner la coupe même si les autres Serdaigles rivalisent d’intelligence pour compenser notre comportement.

Je jette un coup d’œil au tableau :

« POTION D’AIGUISE-MENINGES
Permet de réfléchir plus facilement.
Manuel page 7. »

Allez hop, c’est partit ! Hum intéressant comme potion, peut-être que quelques gorgées seraient utile à Ani ? Je sors mon matériel de potion et colle la liste d’ingrédients sous le nez de ma partenaire en lui tendant un mortier.

- Pile-moi ces scarabées au lieu de dire n’importe quoi.
- Beurk !
- Tu préfères t’occuper de la bile de tatou ?

Elle me renvoie une grimace de dégoût. Bon, je dois avouer que c’est pas vraiment appétissant tout ça… Ne comptez pas sur moi pour tester la potion en tout cas ! Je préfère échouer à tout mes examens que me servir ne serait-ce qu’une louche de la mixture !

- T’es pas drôle Méli !
- Je sais ! Mais tu m’adores ne dis pas le contraire !
- Bien sur ! Tu es même plus célèbre qu’eux !

Est-ce qu’elle est sérieuse la ? Parce que c’est pas que je n’aime pas ma célébrité mais je préfère nettement penser qu’elle m’aime bien pour mon adorable caractère… De toute manière, elle ne risque pas de m’épouser pour ma fortune !
Je souris perdue dans mes pensées et ne prête plus attention à ma voisine jusqu’à ce que son coude vienne douloureusement se loger entre mes côtes attirant mon attention.
Je tourne la tête dans sa direction, exaspérée et constate qu’elle me regarde avec sa tête de chien battu, je ne peux résister. Elle l’aura voulu !
J’entreprends alors de lui conter en employant l’ironie la plus subtile tous les faits, gestes et paroles de son cher Potter, et je lui offre avec le plus grand sérieux une peinture de la ridicule béatitude dans laquelle l’a plongé un objet aussi insignifiant et inutile que le téléphone. Rapport à sa Lily bien entendu. La pauvre… Les yeux d’Ani sont émus de temps d’amour sans réponse, est-ce qu’elle fait le lien entre son cas désespéré et celui de son idole à lunette ?
Difficile à dire, d’autant plus que je vois nettement sa jalousie envers la préfète de Griffondor, elle va encore faire une idiotie ! J’hésite encore entre l’achat (inutile) d’un téléphone au cas ou Potter voudrait la contacter et une nouvelle teinture encore plus roux Evans que les précédentes.
Il s’en suit alors un débat houleux qui semble sans issue, entrecoupé de préparation de potion et de gargouillements bruyants. Heureusement qu’on peut parler pendant ce cours !
Le professeur Slugorn, pas dupe de notre inattention, vient inspecter notre potion. Et malheureusement pour lui, le résultat se révèle correcte. Pas merveilleux, mais acceptable. Et oui Monsieur, on sait faire deux choses à la fois, nous ! Nous ne sommes pas des Serdaigles pour rien non plus ! Si toutes les maisons louent notre intelligence et nous jalouse ce n’est pas parce que nous sommes des idiots de Poufsouffle !

Finalement, la fin du cours – bénie soit-elle ! – me permet de m’esquiver rapidement. La voix fluette du professeur n’oublie pas de nous rappeler pour la vingtième fois que nous avons une dissertation à rendre pour le prochain cours sur les effets, les conséquences et les lois qui entoure la potion de Felix Felicis.
Oui monsieur, on sait déjà qu’il est absolument interdit d’utiliser cette potion pour les examens et les compétitions sportive ! Non monsieur on ne cherchera pas à en prendre à votre insu, de toute manière on est parfaitement capable de la préparer nous-même !
Ani se jette sur moi et me chuchote son nouveau plan génial pour sortir avec Potter, j’écoute d’une oreille distraite m’attendant aux mêmes âneries que d’habitude mais un mot attire soudain mon attention.
- Quoi ? Ani tu ne peux pas faire de recherche sur le p..
- Chut ! Tais toi !
- Mais c’est totalement interdit ! Non seulement par le règlement de l’école mais aussi par le ministère ! Si tu te fais prendre il y aura des conséquences désastreuses !
- Je suis Aniléa Wilsler ! Je ne me ferais pas prendre ! Et au pire c’est mon père qui préside au magenmagot !
- Fais gaffe, sois prudente !
- T’inquiètes Méli, j’ai tout le gratin derrière moi.
Sans attendre ma réponse elle quitte précipitamment la salle de cours. De mon côté je file à la bibliothèque faire mes recherches pour le cours d’Etudes des Moldus.

Chap6 : Rémus Lupin

- Salut ! Je peux m'asseoir ici s'il te plait ? Il n'y a plus de place et je dois faire des recherches pour mon devoir de métamorphose.

Je lève un regard énervé de ma pile livres sur les technologies moldues. Encore dérangée. Et dire que j’avais enfin réussi à me débarrasser d’Aniléa, partie faire des recherches pour son plan génial ! A qui le tour cette fois ?
Deux yeux dorés, des cheveux miel et un sourire timide sur les lèvres… enfin, vous voyez de qui je veux parler ? Non ? Rajoutons des cernes violets sous les yeux, un air fatigué et une écharpe rouge et or... Oui, Rémus Lupin, l’ami de la proie de notre chère Ani veut partager ma table ! Il ne manquait plus que lui aujourd’hui. Je dois être maudite ces derniers temps, je ne peux pas faire un pas sans voir un maraudeur ou une de leurs groupies! Enfin, tâchons de rester polie un minimum. Reste calme, soit chic et branchée ma fille n’oublie pas qui tu es ! Ce Griffondor prétentieux n’est qu’un vulgaire prolétaire à côté de toi, il ne mérite pas ton exaspération !

- Tant que tu ne me déranges pas tu t'installes un peux où tu veux !

Ouah, bravo, tu es restée parfaitement maîtresse de ton ton ! Ton père serait fier de toi ma fille !

- Merci c'est sympa de ta part !

Il sourit. Non mais je rêve ! Il va finir par croire que je l'apprécie ce crétin !

- Ecoute, ça ne me fait pas plaisir de partager ma table avec quelqu'un comme toi, mais la bibliothèque ne m'appartient pas et je dois travailler...
- Quelqu'un comme moi ?

Il me regarde choqué. Son visage est encore plus pâle que d'habitude. Il ne va quand même pas faire un malaise parce que je n'aime pas les maraudeurs ? J’arrive pas à y croire. Je leurs envoie des piques depuis la première année et là ça le touche ? Qui a dit que les maraudeurs étaient les rois de la répartie ?

- Oui ! Vous, les maraudeurs, vous croyez que tout le monde vous aime et que tout vous est dû ! En fait, vous n'êtes qu'une bande de gamins prétentieux et complètement imbus de vous-même !

Il a l'air soulagé et recommence à me sourire. Là, je ne comprends pas tout. Non mais je t'ai insulté là mon gars ! Tu devrais te mettre en colère ! Réagis !

- Si ce n'est que ça...

Comment ça « que ça » ! Eh, atterrit un peu mon grand, tu n’es pas dans ton état normal. Encore dans la lune… D’habitude il m’aurait retourné le compliment ! Je ne comprendrais jamais ces garçons. Il leur manque vraiment une case !
A moins que… Y aurait-il une autre raison qui pourrait me pousser à te détester ? Quelque chose de plus repoussant que ton statut de maraudeur ? Aurais-tu un secret Rémus Lupin ?
Si c'est le cas, crois moi je trouverais !
Je lui adresse un regard défiant puis retourne à mon travail. Mais je ne peux m’empêcher de le regarder du coin de l’œil pendant qu’il s’installe… Qu’aurait-il donc de si important à cacher ? Avec un haussement d’épaule, je me détourne de lui. Ce n’est pas un maraudeur qui va m’importuner !

Ah ! Voila ce que je cherchais :

"Le téléphone est un moyen de communication moldu qui permet à deux personnes de se parler simultanément sans être physiquement en présence l'une de l'autre..."

Ca fera l’affaire. Je prends mon livre et rassemble mes affaires, je finirais le devoir dans la salle commune.

- A bientôt Mélisandre !

Non mais je rêve ! Il est vraiment bizarre ce type, il reste aimable alors que je l'ai insulté !
Mme Pince me regarde méchamment pendant que je quitte précipitamment la bibliothèque avec un des ses précieux ouvrages. T’inquiète pas, je ne vais pas te le manger !

Là, il me faut une experte ! Je file dans la salle commune et cherche désespérément l'autre blonde du groupe. Tiens que fais Lovegood avec tous ces bouquins sur les créatures fantastiques ? On aurait quand même pas un devoir que j’aurais oublié de noter ?

- Salut Ted ! Qu’est ce tu fais, on a un devoir de créature à faire ?
- Non je fais des recherches sur le calmar géant, j’ai lu quelque part que certains grands sorciers étaient des animagus non déclarés et je suis persuadé que le calmar géant en est un !
Le problème c’est qu’il est là depuis pas mal de temps donc ce serait un animagus assez vieux. Et il y a eu beaucoup de grands sorciers dans le passé tu sais !

Vous ne savez pas la meilleure ? Il a l’air parfaitement sérieux avec son éternel air évaporé! Il pense vraiment que le poulpe est un grand sorcier ! On m’a toujours dit que ce type était taré !

- C’est peut être Godric Griffondor ?
- Oh ! Tu as raison c’est une excellente idée ! Je n’y avais pas pensé, merci beaucoup pour ton aide Mélisandre !
- Oui pas de problème à plus Ted !

Bon reprennons nos recherches ou ce trouve donc ma blonde amie ?
Ah ! La voilà ! Elle était juste cachée derrière une montagne de livres de Potion.

- Salut ma belle tu t'en sors ?
- Oh Méli c'est horrible ! J'aurais jamais fini mes recherches sur le félix félicis d'ici demain !
- Peut-être que si tu ne faisais pas de recherches parallèles sur le p...
- Chut ! Ca va pas la tête ? On est dans la salle commune ici ! On pourrait t'entendre !

Elle me jette un regard conspirateur et un tantinet sévère puis me sourie :

- Bon, tu voulais me voir pour quelque chose de particulier ?
- Ani, que peux-tu me dire sur Rémus Lupin ?

Chapitre 7 : Petite discussion entre amies

Je marche d’un pas nonchalant le long du lac. L’étendue d’eau tiède reflète un ciel d’un bleu irréprochable. On est dimanche, le soleil est haut dans le ciel, et l’air est encore emplit d’été. Une journée parfaite. Pour rester dans l’herbe à ne rien faire, bien sûr. J’inspire profondément et ferme un instant les yeux…

- Salut Méli chérie ! Tu veux te joindre à nous ?

Black. Merlin ! Je ne l’avais même pas vu ! Enfin…
Je me tourne tranquillement vers lui. Il est allongé dans l’herbe et me regarde sûr de lui en me souriant. Arrogant à souhait. A ses côtés, Potter s’amuse à attraper son vif d’or, tout en passant la main dans ses cheveux en bataille. Non mon grand tu n'arriveras pas à les coiffer! Ce n'est pas le but ? Comme d’habitude quoi. Et ça se croit intéressant ! Tiens, Remus n’est pas là… Je me demande vaguement où il peut être. Est-ce que cette bande d'abruti connait le secret qu'il cache si farouchement? D’après Ali c'est fort probable, les maraudeurs ne se cachent rien. Sans ralentir, je leur adresse un grand sourire avenant – j’ai une réputation à tenir ! - et leur réponds avec entrain :

- Salut les gars !

Sirius me fait un clin d’œil. Encore ce fichu tic nerveux ? Ne t'inquiète pas tu en seras débarrassé dès que je... t'aurais arraché les yeux! Comme a son habitude Pettigrew me lance un regard noir puis fais tout son possible pour me montrer combien je suis inexistante a ses yeux. Il va jusqu' a se curer le nez c'est vraiment répugnant! Je me demande comment mon père peut supporter son géniteur!
Sans rien ajouter je passe tranquilement mon chemin. Je lui pardonne pour cette fois. Eh oui, je me sens d’humeur joyeuse aujourd’hui, et même lui ne peux me gâcher ma journée !

- Méli !

Ani me fait signe. Elle est assise sous un vieux pin avec Gail et Daldy. Je savais qu’elles seraient là. C’est notre arbre, situé au centre du parc. On s’y retrouve depuis notre première année. D'ici on voit tout le parc, c'est l'endroit parfait pour être au courant de tout et critiquer tout le monde. Je ne les ai pas encore rejoint que Daldy me lance :

- Tu verrais comme Black matte tes fesses !
- Et alors ? Ca prouve qu’elles sont parfaites non ?
- Tu ne peux pas t’en empêcher hein ?

Je viens de m’assoir entre Daldy et Ani. Celle-ci n’a pu se retenir de commenter mon geste. Un rien provoquant peut-être ? Il faut bien que ces pauvres garçons en aient pour leur peine ! Je lui retourne un sourire. Elle a l’air complètement excitée et je vois qu’elle se retient à grand peine de sauter partout.


- Alors les filles, quoi de neuf ?
- Evans a des vues sur Jeremy Sormath ! Annonça immédiatement une Aniléa toute émoustillée qui a bien du mal à tenir en place. Je comprends mieux pourquoi maintenant.
- Et il n’a pas l’air indifférent… D’après Nichy ça à l’air sérieux.
- Ca t’arrange hein ? Mais tu sais ma pauvre Ani, James…
- … ne me résistera pas longtemps quand j’aurais mis au point mon plan génial.
- Hum hum… fit Abigail. Quel plan ?
- Encore une idée de teinture, répliqua Daldalémia.
- Non, cette fois, ça à l’air plutôt bien partit.
- T’es au courant Méli ?
- Ca se pourrait…
- Alors c’est quoi cette nouvelle idée ?
- Vous le saurez en temps voulu les filles.
- Aller Ani !
- Non.
- Méli ?
- Méli n’a pas intérêt de vous le dire…
- Oh, mais je n’en avais pas l’intention ! Pour le moment... Je sais trop ce que je risque à défier une Aniléa prise par sa dévorante passion !

A ce moment là, Lucius et Narcissa passent devant nous. Ça me permet de dévier sans problème la conversation.

- Salut Lucius, Narsissa ! Ca va ?
- Salut Mélisandre.

Narsissa à son habitude me gratifie de son regard jaloux et fronce le nez. Je ne sais pas pourquoi on dirait qu'elle est perpétuellement incommodée par une bouse de dragon. Son parfum peut être ? Ne t’inquiète pas va, je ne vais pas te le piquer ton blondinet. Quoique… Il s’est plutôt embellit cet été !
Elle le tire par le bras et ils s’éloignent.

- A plus tard, nous glisse Lucius. Avec un regard insistant vers mes mollets nus ce qui lui vaut un regard noir de sa chère et tendre.

On lui rend son salut. Et oui il fait encore chaud, donc j'ai les jambes à l'air! Comment ça c'est interdit par le règlement ? Pour les miennes on peut faire une exception non ?

- Qu’elle peut-être énervante celle là ! s’exclame Daldy.
- Oui, cette fois elle m’a vraiment regardé bizarrement. Enfin, encore plus que d’habitude. J’ai pas un bouton sur le nez au moins ?
- Ne t’inquiète pas Méli, tu es toujours aussi parfaite. Même avec le visage roux Evans les gars bavent sur ton passage... Elle doit avoir du mal à accepter qu’il te regarde un peu plus qu’il ne le faudrait…
- Ce n’est pas le seul… C'est naturel !
- Eh, regardez là-bas ! Katy Klingitt à encore un nouveau copain !
- Elle a encore prit du bonnet non?

Nos quatre regards se tournent d’un même mouvement vers le lac. La troisième année de Poufsouffle est en compagnie d’un garçon qui semble captivé par sa personne. Par une partie bien particulière de son anatomie à vrai dire…

- Elle n’a pas eu de mal à se trouver quelqu’un d’autre.
- Normal avec la poitrine qu’elle a !
- Et pourtant elle est franchement moche.
- Oui, mais d’un autre côté elle a un argument qui, d’un point de vu strictement masculin, peut s’avérer autrement plus convainquant !
- Notez tout de même qu’elle ne garde pas longtemps le même copain… Serait-elle dure à vivre ?
- Elle est sans doute un mauvais coup au lit.
- Quoiqu’il en soit, elle elle est maquée !
- Si tu sortais la tête de tes livres de temps en temps Gail, on te remarquerait sans doute un peu plus. En tout cas moi ça ne me pause aucun problème.
- C’est sûr Daldy, toi tu les envoie balader !
- Oh, pas tous. Mais je ne les garde que le temps de m’amuser un peu !
- Mais toi Méli, belle comme tu es, c’est pas normal.
- J’attends de trouver celui qui s’intéressera à moi autrement que pour mon physique.
- Tu es difficile.
- Je cherche la perfection. Ou ce qui s’en rapproche le plus.
- Et tu l’as trouvé…
- Ah bon ? Je n’étais pas au courant moi…
- Black ?
- Ani !! Laisse finir Daldy ! Elle ne parle sûrement pas d'un maraudeur... elle !
- Merci Gail ! Allons Méli, tu crois que je ne t’ai pas vue avec Chris ? Ce matin encore…

Je regarde Daldy et hausse les épaules.

- C’est juste un ami.
- Un ami qui te regarde avec des yeux passionnés…

Chapitre 8 : Severus

Ca y est on est déjà aux vacances de la toussaint, tout le monde est rentré dans sa famille… Enfin tout le monde sauf quelques élèves. Tous sont restés pour différentes raisons. Ani reste à cause de son plan génial pour enfin attirer l’attention des Maraudeurs, plan qui elle en est sûre pourra bientôt se réaliser. Je doute de la voir bien souvent pendant les vacances. Daldy a décidé de ne pas rentrer dès qu’elle a su qu’il y aurait une sortie à Pré-au-Lard le 31. Elle a, parait-il, fortement besoin de se « dégourdir les doigts » pour qu’ils ne rouillent pas trop. Gail rentre voir ses parents, ou leur bibliothèque je ne sais pas trop en fait. Et moi je reste ici, car mon père est en importante mission diplomatique en Roumanie afin d’établir un accord sur l’échange et le transfert de Dragon entre nos deux pays.
Du côté des autres maisons ça va aussi pas mal se vider. Il ne reste pas beaucoup d’autres Serdaigles de notre année. Tous les Serpentards rentrent chez eux sauf Severus. Chez les Griffondors il restera malheureusement pas mal de gens, toute l’équipe de Quidditch plus les Marraudeurs au grand complet. Pettigrew aurait du rentrer chez lui mais son père a annulé vu qu’il est obligé de partir avec le mien en tant que secrétaire. Du coup le maraudeur est encore plus abject avec moi quand Black n’est pas dans les parages. Comme si j’y étais pour quelque chose ! Il croit que ça me fait plaisir à moi de devoir passer mes vacances ici ? Je m’en serais passée de loin. Les vacances risquent donc d’être fortement désagréables. Et du côté des Pouffsouffles ? Franchement j’en sais rien, c’est pas comme si je parlais avec ces… gens.
Les profs ont été plutôt sympa, on a pratiquement que de la métamorphose à faire. Faut pas rêver Mc Go n’allait pas nous oublier non plus.

Je regarde distraitement par la fenêtre, l’automne a coloré de roux les arbres de la forêt interdite. Ani soupirerait sûrement « roux Evans ».
Soudain, j’aperçois Severus sous un arbre du parc. Ca n’a jamais été mon grand pote je dois l’avouer, mais là j’ai envie d’aller lui parler. Vous savez des fois on a des impulsions imprévisibles… Je me dirige donc vers le parc l’air de rien en espérant que Severus n’aura pas bougé.
Lorsque j’arrive enfin dehors il est toujours au même endroit, adossé contre un arbre un livre sur les genoux.

– Salut Severus, je ne te dérange pas j’espère ?

Il me regarde d’un air méfiant et ferme le livre de potion sur lequel il était en train d’écrire.

– Que veux-tu Holser ?

Il n’est pas vraiment agressif, plutôt… froid. Je ne sais pas pourquoi mais son ton me fait mal, peut être parce que je n’ai pas l’habitude qu’un élève s’adresse à moi avec indifférence… D’habitude je suscite des réactions beaucoup plus démonstratives.
Je regarde attentivement son visage pâle entouré de cheveux gras, il n’est pas moche, juste quelconque et négligé. Bon d’accord, très négligé.
Plus je le fixe, plus je sens qu’il oublie ma présence, comme si je n’étais plus là. Il rouvre son manuel de Potion et recommence à écrire. Maintenant je me sens invisible, inexistante, morte. Pourquoi m’ignore-t-il ainsi ? Je ressens le besoin de lui faire remarquer ma présence. Je m’éclaircis la gorge.
Maintenant il a l’air exaspéré.

– Bon vas-y accouche !

Pour la première fois depuis longtemps, je perds un peu de mon assurance. Face à cette attitude je me sens si… insignifiante ? Oui, c’est ça, comme si je n’étais qu’une fille comme une autre. Banalement comme une autre. Mon ego en prend un coup là.

– Je… je me disais que tu devais te sentir seul vu que les autres sont rentrés chez eux et que tu voudrais peut être aller à Pré-au-Lard avec nous…

Il cille légèrement, il a l’air surpris. Puis son visage redevient froid.

– Et pourquoi je voudrais aller à Pré-au-Lard avec une bande de fille ? Est-ce que j’ai l’air de ressembler à Potter et d’avoir besoin d’une troupe de groupies ?

J’ai l’impression d’avoir été giflée. Me comparer aux adulatrices de Potter ! J’ai envie de lui répondre, de le frapper aussi méchamment, de lui montrer qui est Mélisandre Holser, mais il a déjà oublié ma présence, plongé dans la contemplation d’une longue chevelure rousse au loin… Après tout il ressemble vraiment à Potter.
Je souris méchamment, prête à lui faire payer son insulte mais son air triste me fait pitié. Il sait qu’Evans ne sera jamais à lui. Au bout d’un moment ses yeux se reposent sur moi et il sursaute.
Je préfère ne pas attendre de voir sa réaction, se sachant découvert, et je m’élance vers le château d’un bon pas sans même dire au revoir. Qu’il remarque tout de même qu’il m’a vexé. Je suis presque arrivée aux portes du château lorsque j’entends quelqu’un qui m’appelle.

– Méli ! Mélisandre !
– Ani ?! Qu’est ce que tu fais dehors ? Je te croyais dans la bibliothèque !
– J’ai trouvé ! Il ne me reste plus qu’à avoir l’autorisation du professeur Slughorn pour prendre le livre qu’il me manque dans la réserve !
– Ani, Slughorn ne nous donnera jamais son autorisation ! Tu te souviens, ce que tu veux faire est interdit ! I.NT.E.R.D.I.T.
– Je sais…
– Et tu n’as aucune excuse pour entrer dans la réserve. Elle est fermée !
– A nous oui, mais à lui non !

Elle montre Severus du doigt d’un air sûr d’elle.

– Réfléchit, il fait parti du Slug club, il aura tout ce qu’il demande ! Slughorn aime trop ses petits protégés pour leurs refuser quoi que ce soit ! En plus Rogue est à Serpentard !

Perplexe, je regarde Severus travailler sur son manuel de Potion. Ani a raison. Si quelqu’un peut avoir cette fichu autorisation c’est bien lui. Il y a juste une ombre sur le tableau parfait des réflexions d’Aniléa.

– Mais pourquoi nous aiderait-il ?

Aniléa me fait son sourire de conspiratrice et passe la main dans ses cheveux fraîchement teints. Maintenant elle a même adopté la démarche d’Evans, on dirait son sosie. Mis à part son uniforme de Serdaigle il n’y a plus que son nez et ses yeux qui sont différents. Elle est même régulièrement interpellée dans les couloirs par des amies de la Gryffondor qui l’ont confondu avec la seule véritable rousse de notre année. C’est impressionnant. Tout ce mal qu’elle s’est donné n’a pas été vain. Je ne comprends pas pourquoi Potter ne la remarque pas.

– Fais-moi confiance ! Jamsie n’a peut être pas remarqué ma ressemblance avec Evans, mais ce n’est pas le cas de tous ses soupirants !

Elle me sourit, me fait un clin d’œil et se dirige avec assurance vers Severus. Après quelques pas elle se retourne et me lance :

– Au fait, Lily n’est pas sortie de sa salle commune de la journée !

Elle me fait un clin d’œil. Merde, même moi je me fais avoir maintenant !

Chapitre 9 : Pré-au-Lard

Ca y est ! Nous sommes enfin le 31 Octobre, aujourd’hui nous allons sortir à Pré-au-Lard pour la première fois cette année. Ca fait déjà quelques temps que tous les élèves restés à Poudlard pour les vacances sont tout excités à cette idée. Surtout les troisièmes années pour qui se sera la première fois. Pré-au-Lard est le seul village entièrement sorcier de tout le Royaume-Unis, y aller est toujours une joie. Et c’est aussi enfin l’occasion de s’extirper du château. Non pas que nous n’aimons pas Poudlard, mais voir d’autres horizons de temps en temps ça fait du bien !

Au milieu des élèves de mon année, je me dirige tranquillement vers la Grande Salle afin de prendre mon petit déjeuner. Baillant à m’en décrocher la mâchoire.
Comme d’habitude j’ai eu du mal à me lever ; me voici cependant, robe à l’endroit, visage sans teinture et mes propres chaussures aux pieds à l’entrée de la salle déjà comble. Je ne tenais pas à rater l’évènement.
Avec le plus grand mal – c’est pas que je sois grosse hein ! - je me glisse entre les élèves et me laisse enfin tomber entre Ani et Daldalémia.

- On t’a gardé des Pancakes !
- Miam ! Merchi...

Oui j’avoue j’ai déjà la bouche pleine !
Soudain la salle se remplit de dizaines d’oiseaux venus apporter le courrier. Comme chaque matin, un hibou grand duc dépose fièrement la gazette devant moi.

Mon regard est aussitôt attiré par une photo de mon père en première page, il est accompagné d’un jeune homme, la trentaine, cheveux châtain plutôt séduisant. Je regarde distraitement le titre « LE PORTE PAROLE DU MINISTRE DE LA MAGIE RENCONTRE LE NOUVEAU LEADER DU PARTI EXTREMISTE SANG-PUR ». Quoi ? Qu’est ce que c’est que cette affaire ? Depuis quand existe t-il un parti « sang-pur » ? Voyons voir la suite...

« Aaron Holser, porte parole du ministre de la magie a en effet accepté de recevoir dans son bureau le Leader du tout nouveau parti politique sang-pur. Cette faction aurait pour but principal de rétablir la suprématie des anciennes familles de la haute société sorcière au détriment des « sang-mélés » et sorciers issus de famille moldu.
Le jeune homme, tout juste âgé d’une trentaine d’année, se fait appeler Lord Voldemort et n’a pas tenu à dévoiler son véritable nom à nos journalistes. C‘est un sorcier particulièrement séduisant malgré ses idées plutôt radicales.
Lorsqu’il est ressorti du bureau de monsieur Holser en fin d’après-midi, il nous a affirmé qu’il n’attendait rien d’intelligent de la part « d’un homme qui s’accouple avec des animaux ».
Nous pensons qu’il faisait référence à Mélisandre Holser la fille du porte parole qui fait actuellement ses études en cinquième année à Poudlard et qui serait, d’après la rumeur, à demi Vélane. Il est vrai que lorsqu’on regarde la beauté de la jeune fille, on peut se poser la question...
Aaron Holser s’est refusé à tout commentaire.
Il semblerait que la discussion ait porté sur la place des enfants de moldu dans notre société...»

Je me sens pâlir au fur à mesure de ma lecture. Comment cet homme, ce Lord machin ose-t-il insulter mon père ? Aniléa qui lit par dessus mon épaule me chuchote effrayée.

- Je t’avais bien dis que cette histoire de sang-pur n’était pas qu’un simple conflit entre les maisons !
- Méli, tout le monde te regarde, tu ne dois pas être la seule abonnée...
- OK, je finis mon pancake et on se casse !
- Fini le vite, la bande à Potter te regarde avec un drôle d’air, sans compter les regards écœurés des Serpentards et des Pouffsoufles ...

Bon j’ai compris. J’engouffre mon pancake et me lève dignement. Sans un regard pour les curieux, je quitte la Grande Salle, mes amies sur les talons.

Dans le hall, Rusard vérifie les autorisations de sortie des élèves d’un œil suspicieux, comparant les signatures avec d’autres plus anciennes pour s’assurer qu’il ne s’agit pas de faux. A ses côtés le professeur Mac Gonagall a l’air exaspérée.
Je tends distraitement mon autorisation au concierge qui me regarde d’un air outré avant de me laisser passer. Les filles font de même et nous nous dirigeons tranquillement vers Pré-au-Lard.

Le ciel est dégagé, l’air est doux, en somme c’est la journée parfaite pour une sortie entre amies dans un charmant petit village.

Il est encore tôt, les rues sont presque vides. Sans nous concerter nous nous dirigeons directement vers la boutique Honeydukes. Au détour d’une ruelle Ani nous montre du doigt les Maraudeurs qui entrent chez Zonko. Pour changer ils préparent un mauvais coup.
Avec délectation nous contemplons la vitrine pleine de sucreries avant de pousser la porte.

- C’est moi qui offre !

Daldalémia me jette un regard désespéré puis me répond :

- Pas plus de 20 Mornilles, d’abord ce serait inutile, ensuite ce ne sont que des friandises !

Je soupire, elle ne changera jamais !
Pendant que je fais mon choix avec une Aniléa hystérique, je la regarde du coin de l’œil. Elle passe tranquillement entre les rayons l’air de rien, de temps en temps elle s’exclame et interpelle l’une de nous avec de grands gestes.
Un comportement tout à fait normal pour tout le monde sauf pour Daldalémia. Je sais pertinemment ce qu’elle fait, pourtant pas une seule fois je ne surprends un geste suspect. Elle est douée pour ça.

Pendant que je me dirige vers la caisse pour payer, Daldy nous annonce qu’elle a un truc à faire mais qu’elle nous rejoindra plus tard.
Ani et Gail échangent un regard et lui font signe qu’elle peut y aller. Daldalémia a fini son marché...
Je règle rapidement et nous rejoignons Daldy dehors.

- On va boire un verre ?
- Ok on y va !

Daldalémia nous propose toujours un verre aux trois balais après s’être « dégourdi les doigts ». C’est une sorte de rituel, ainsi elle nous fait savoir qu’elle a encore réussit.

Nous nous installons tranquillement à une table un peu à l’écart et nous commandons quatre Bières au beurre.
En attendant qu’on nous serve, Daldalémia sort quatre sacs de friandises de la taille d’un souaffle qu’elle pose devant chacune de nous.
Chacun d’eux est rempli de nos friandises préférées. Elle nous fait un grand sourire.

- Happy Halloween les filles ! Qu’est ce que vous feriez sans moi ?
- On utiliserait notre accès illimité à l’or familial peut-être ?
- Beurk ! Pas de grossièretés en ma présence !
- Daldy je peux te poser une question ?
- Tout ce que tu veux ma belle !
- Pourquoi tu voles ? Enfin, je veux dire, c’est pas comme si tu manquais d‘argent...
- Ah ! D’abord parce que j’en suis capable, vous l’avez bien vu je suis faite pour ca ! Ensuite, parce que c’est bien plus drôle que de payer, tu sais, il y a toujours un petit risque de se faire prendre, c’est très excitant, c’est l’aventure ! En plus, quand tu paies quelque chose il y a une petite marge comprise dans le prix pour dédommager le marchant des vols. En quelque sorte tu paies ce que les autres prennent gratuitement.
- Et je suppose que l’idée de payer pour les autres ne te sied guère ?
- Exact ! Méli t’es trop douée !
- Tu préfères laisser payer les autres pour toi.
- Franchement, je ne trouve pas ça très juste...
- Tu ne veux pas de tes Bonbons Gail ?
- Je n’ai pas dis ça...
- Donc, nous sommes toutes d’accord ! Et puis le jour où je trouverais quelqu’un d’assez malin pour m’attraper j’arrêterai. Promis.

A ce moment là madame Rosmerta nous apporte nos bières au beurre.

- Ani tu as réussi à convaincre Séverus ?
- Pas comme je l’aurais souhaité ! Il accepte de me passer le bouquin que je veux mais en échange il veut une dose de potion. En plus il n’accepte que parce qu’on va jouer un bon tour à ce « crétin de Potter » !
- Quoi ? C’est pas possible ça devient super dangereux, il y a beaucoup trop de monde au courant, et on sera trois à en prendre !
- Trois ? Méli tu ne m’avais pas dis que tu étais intéressée toi aussi !
- Je veux savoir un truc sur Lupin, et le p... peut m’aider.
- De quoi vous parlez toutes les deux ? C’est quoi cette histoire de p...
- Plan Potter ! Ca avance pas trop mal. Je vais commencer à le mettre sérieusement en place dès la fin des vacances.
- Et quand est-ce qu’on aura la joie de partager votre petit secret ? Parce que, c’est pas que mais je doute que Mélisandre et Rogue veuillent eux aussi séduire Potter ! Elle sert à quoi cette potion ? Elle réalise les souhaits ? Parce que si c’est le cas j’en veux aussi ! En plus je trouve que c’est vexant d’être tenue à l’écart alors que Rogue lui est au courant. Et je suis sûre que Daldy est d’accord avec moi.
- Dès qu’il m’aura donné le livre je vous dirais ce qu’il en est d’accord ? Pour le moment ce n’est qu’un projet...
- OK mais tu ne préviens plus personne avant nous, parce que je suis assez d’accord avec Gail sur cette histoire...
- Promis les filles !

Une fois nos chopes englouties nous regagnons la rue, bien décidées à faire un tour chez Zonko. Il paraît qu’ils ont inventés un système de brouillage qui empêche que des personnes non désirées écoutent les conversations. C’est exactement ce qu’il nous faut pour le projet P...otter !

Ploc, Ploc, Ploc...

Qu’est ce que c’est ? On dirait que des personnes transplanent.
Euh… Là il y a des gens bizarres qui nous encerclent. Leurs visages sont recouverts par un masque étrange. Mauvais pressentiment... Je ne sais pas pourquoi mais j’ai comme l’impression qu’ils ne nous entourent pas par erreur.
Celui face à nous s’approche et prend la parole.

- Tiens, mademoiselle Holser. Quelle surprise !

Tout autour de nous les autres ricanent. Ils n’ont pas l’air très étonnés de me trouver là. Pas du tout même…

- Oh mais qui vois-je ? Des yeux dorés, des cheveux noirs, une fierté digne de la maison Serpentard… pas de doute ! Messieurs je vous présente Mademoiselle Van Hansin ! Enfin vous avez sûrement déjà vu sa frimousse dans sorcière Hebdo... Daldalémia est la dernière héritière de la plus grosse fortune de toute notre bonne vieille société sorcière ! Il ne faudrait pas qu’il lui arrive quelque chose...

Toujours ces rires d’abrutis. À quoi ça rime de nous présenter ? Ils savent forcément qui nous sommes...
Ca sent vraiment mauvais tout ça…

- Passons à la troisième, voyons voir, qu’avons-nous là... Ah oui, Abigail Dortmann c’est bien ça ? Oui vous ressemblez assez à votre cousin pour être reconnue... Notre très cher ministre de la magie n’a malheureusement pas pu se joindre à nous.

Je commence à avoir un peu peur, personne ne se moque jamais ainsi de nos familles. Nous appartenons tout de même au haut gratin de la société ! Ils ne se riraient pas ainsi s’ils pensaient avoir des représailles...

- Et qui est la dernière ? Laissez moi réfléchir, ne me dites rien surtout ! Gentilles filles. Alors, des cheveux roux, un air perdu... tu es sûrement une Weasley ! Non non… voyons, aucun Weasley n’a cet âge là... Alors reprenons, qui a des cheveux roux à Poudlard ? Ah oui, je sais... La sang de bourbe, quel est son nom déjà ? Evans ? Mais que ferait une Gryffondor avec un groupe de Serdaigle ? Non ça n’a pas de sens. Normalement tu devrais être... Aniléa Wilsler ! Mais oui c’est évident ! Avec un père pareil je comprends que tu veuilles te déguiser pour passer inaperçu ! Mais quand même une sang de bourbe c’est vraiment trop rabaissant !
- Qui êtes vous ? Je ne crois pas avoir l’honneur de vous connaître.
- Mon nom n’a pas d’importance, je ne vois d’ailleurs pas pourquoi je me présenterais ! Mademoiselle Dortmann, vous êtes vous déjà présentée à un hibou ?
- ...
- Répondez !
- Non...
- C’est bien ce que je pensais ! Dites à votre animal de compagnie de se taire s’il ne veut pas mourir !

A présent les hommes nous menacent froidement de leurs baguettes. A quoi rime ce cirque ? J’ai beau regarder, la rue est vide, personne ne nous viendra en aide.

- Le seigneur des ténèbres a un message pour vos... parents. Enfin, pour celles qui en ont encore... Soit le ministère proclame officiellement la suprématie des familles de sang-pur, soit nous seront dans l’obligation de lui déclarer la guerre ! Et je crains malheureusement que cette dernière solution ne passe par votre mort... à toutes les trois. Oh, mais ne vous inquiétez pas trop mesdemoiselles, nous commenceront par votre charmant animal de compagnie !
- Expelliarmus !

Je n’ai pas vraiment réfléchi, j’ai agit... mal. L‘homme a facilement évité mon sort et à envoyé ma baguette hors de porté à l’aide d’un sortilège informulé. Maintenant je suis désarmée.

- Mais le toutou mord en plus !

Soudain, mon regard se pose sur une silhouette en retrait, partiellement cachée par l’ombre de la rue. C’est Bella. Que fait-elle ici ? Elle est censée être chez ses parents...

- Bella ! Va chercher de l’aide !

L’homme face à moi se retourne, regarde Bella d’un air irrité et reporte son attention sur moi. Bellatrix n’a pas bougé, elle regarde la scène avec de grands yeux.

- Endoloris !

Je ne sais pas lequel des hommes a lancé le sort, mais la douleur est horrible. Je sens que les filles sont elles aussi à terre, je les entends crier mais mes yeux ne peuvent se détacher de ceux de Bellatrix Black qui me fixe d’un air avide. Je regroupe mes forces pour un dernier appel au secours.

- Black !

Soudain j’entends des explosions tout autour de moi. Des sortes de feux d’artifices traversent la scène avec des bruits stridents, l’air se remplit de fumée pourpre et devient irrespirable. Le sorcier en face de moi est alors frappé en pleine poitrine par un Expelliarmus d’une puissance redoutable et percute le mur dans le plus grand fracas. Ce sont les Aurors, j‘en suis sûre ! Mon père les a envoyés à mon secours !
J’arrive difficilement à me relever, je regarde autour de moi. Mais il n’y a pas d’Arrors. Juste Black et Potter, dos à dos qui lancent des sorts sur nos assaillants pendant que Lupin aide les filles à se relever, criant à Pettigrew d’aller chercher de l’aide.
J’attrape à mon tour ma baguette et me prépare à me défendre.

- N’oubliez pas, ce n’était qu’un avertissement...

Et tout à coup il n’y a plus personne, à part les Maraudeurs et nous dans la ruelle.

- Tu vois Jamesie dès qu’ils nous ont vus, ils ont su qu’ils étaient foutus !
- Personne ne peut lutter contre les Maraudeurs !
- Crétins !
- Moi aussi je t’aime Mélisandre, c’est toujours un plaisir de te venir en aide. Surtout quand tu hurles mon nom dans la rue !
- Mais je n’ai pas...

Merde cet imbécile a cru que c’était lui que j’appelais tout à l’heure ! J’ai pas finis d’en entendre parler ! Son tique le reprend.

- Aller viens Sir on retourne chez Zonko ! Toutes nos provisions sont passées à la trappe !
- Attendez on va vous en payer d’autres !
- C’est gentil Wilsler mais ce qu’on achète, c’est secret de Maraudeurs.
- Mais j’accepterai volontiers une récompense… Méli ?
- Dans tes rêves Black !
- Tu m’adores ne dis pas le contraire !
- Ca a été un plaisir, à plus les filles !

Chap 10 : Crise de nerf

Ils s’en vont comme si de rien n’était, après tout faire fuir quinze sorciers adultes c’est tout à fais normal pour deux adolescents ! Les Maraudeurs sont vraiment… irrécupérable !

- Il m’a sauvé ! Il m’a sauvé et en plus il connaît mon nom !
- Ani, bordel on a failli mourir et toi tu me parle de Potter !
- D’ailleurs Méli pourquoi as-tu appelé Black ?
- C’est pas lui que j’ai appelé c’est Bellatrix ! Elle nous a regardé nous faire torturé sans bouger !
- Ne dis pas n’importe quoi Méli, tu sais bien que Bella est à Londres dans sa famille…
- Je vous dis qu’elle était là ! Je l’ai vu !

Ca sert a rien d’insister, dites de suite que je suis folle les filles… Elle était là et je le prouverais ! En attendant je vous laisse vos doutes.

- Elles sont là professeur !
- Merlin merci vous n’avez rien ! Mademoiselle Holser vous saignez ! Dites moi ce qui c’est passé ! Monsieur Pettigrew ne restez pas planté là aidez moi à les conduire à l’infirmerie !

Quelle voix ...désagréable ! Je l’avais oublié celui-là... Au moins il a fait quelque chose d’utile aujourd’hui, il nous a ramené la directrice adjointe. C’est un peu tard mais bon...

- Nous avons était attaquée professeur !
- Quels sont les élèves qui…
- Ce n’était pas des élèves madame, Mélisandre, Daldalémia, Aniléa et moi avons était attaquée par des adultes ! Ils étaient une quinzaine et ils savaient qui on était. Ils avaient un « message » pour nos parents.
- C’est un miracle que vous n’ayez rien de grave !
- Ils ont utilisé des sortilèges interdits madame !

La voix de Daldy est très ironique... c’est vrai que nous n’avons rien de grave mais je comprend sa rancoeur, vu ce qu’ils nous ont fait, rien de grave semble vraiment... inapproprié ?

- Mademoiselle Van Hansin vous êtes sure de ce que vous avancez ?
- A moins que le Doloris n’ai été autorisé récemment sans que j’en sois informée…
- Le Doloris ? Oh mes enfants ! Venez vite, nous rentrons à Poudlard ! Et dire que j’ai cru que monsieur Pettigrew me faisait une mauvaise farce !

La vieille Mc Go semble vraiment choquée, son chignon est tout de travers et elle n’arrête pas de radoter sur les monstres qui s’attaquent aux enfants… Bien que je sois d’accord avec elle sur ce point là.

Je me suis cogné la tête en tombant et je sens le sang qui coule de ma tempe, autant dire que je ne me sens pas très sexy. J’ai l’impression d’être l’une des demoiselles en détresse des contes de fées… beurk Black en prince charmant c’est vraiment trop dans la journée !

- James Potter et Sirius Black nous ont sauvées ! Ils les ont pris par surprises avec des feux d’artifices magiques et toutes sortes de farces et attrapes puis ils ont lancé des sorts cachés par une brume pourpre ! Les sorciers ont cru que c’était les Aurors alors qu’ils n’étaient que tout les deux ! C’est des héros !

On va plus pouvoir la tenir après ça ! Son preu chevalier qui se précipite à son secours à cheval sur son Comète elle va en rêver tous les soirs…

- Nous verrons ça plus tard mademoiselle Wilsler ! D’abord vous allez aller à l’infirmerie puis vous raconterez toute l’histoire au professeur Dumbledore. En attendant, la sortie est annulée, les autres professeurs sont en train de rassembler les élèves.

Et voila comment fini une sortie qui avait bien commencé ! Il devait être écrit que ce serait une mauvaise journée ! En plus Pomfresh va sûrement nous garder toute la soirée et on va louper le banquet d’Halloween !
Combien vous pariez que d’ici ce soir les sorciers étaient cinquante et que Potter et Black les ont défiés dans un duel de très haut niveau à l’issus duquel l’un d’eux a décider de rester seul pour les retenir pendant que l’autre nous emmener à l’abris ?

- Potter et Black ?
- Oui tout seuls contre une véritable armée
- J’ai toujours dis que c’était des gars bien !
- En plus elles sont même pas de leur maison !

Et voila qu’est ce que je disais ? Et on n’est pas encore au château !

- Mélisandre ! C’est vrai que vous avez été attaquées ?
- Vous n’avez pas eu peur ?
- Il paraît qu’elles ont étaient attaquées parce que Mélisandre est a moitié animal ! Vous savez s’était dans le journal ce matin…
- Oui il parait que son père est zoophile…

Alors là trop s’en est trop ! Ils vont voir de quel bois je me chauffe !

- Les Vélanes ne sont pas des animaux !

Sans attendre de réponse je me jette sur le garçon qui m’a insulté, c’est un septième année mais je m’en moque carrément. Tout ce que je veux c’est lui faire ravaler ses paroles ! Je lui donne un violent coup dans la poitrine et il s’effondre. Sans lui laisser le temps de réagir j’attrape sa tête par les cheveux et je la frappe violemment contre le sol. Des poignées de cheveux restent dans ma main. J’attrape sa gorge et je serre et je serre et…

- Mélisandre Holser ! Mais que faîtes vous ! Lâchez ce garçon immédiatement ! Je comprends que la journée ai été difficile mais votre comportement est inexcusable ! J’enlève 50 points à Serdaigle et vous serrez convoquée dans le bureau du professeur Dumbledore !
- Méli, Méli c’est fini lâche le maintenant !

Le garçon me regarde mortifié, son nez est certainement cassé, il a le cuir chevelu en sang et a du mal à respirer.

- La prochaine fois il ne colportera pas les ragots !
- Tu es un monstre comme tout ceux de ton espèce ! On devrait vous tuer à la naissance !
- Monsieur Macnair ça suffit ! Vous êtes tout autant responsable de ce qui vous est arrivé ! J’enlève également 20 points à Serpentard !

Prends ça, sale veracrasse puant ! Non mais qu’est-ce qu’il a cru ? J’en ai marre que tout le monde me traite en être inférieur depuis ce matin !

Le prochain qui m’insulte je le tue ! Et si Black me fait un de ses sourires de tombeur j’abîme tellement sa sale tête de petit prétentieux qu’aucune fille n’osera plus l’approcher de toute sa…courte existence !

- Eh, Méli ça va c’est fini maintenant, y a plus que nous. Tu sais très bien que c’est des conneries tout ça, t’es pas un animal…
- J’en ai marre, de tous ces préjugés pourris…

Et voila je pleure, bien callée dans les bras d’Aniléa je peux enfin vider toute cette pression. La journée a vraiment été mauvaise, entre l’agression, l’article et les élèves !

- Ouai nous on sait peut-être qu’elle est humaine mais vu comme elle s’est jetée sur Macnair, elle va avoir des retours plutôt négatifs !
- Daldy c’est pas vraiment le moment de lui prendre la tête avec ça !
- Ouai, n’empêche, elle tapait un peu plus et elle était bonne pour un aller simple pour Azkaban fille d’Aaron Holser ou pas !
- Ca n’aurait pas été une grosse perte, la mort de Macnair…

Mc Go nous lance son regard qui tue. Faut pas oublier qu’elle a des oreilles. Elle me fait quand même un sourire encourageant, sévère mais pas méchante. C’est déjà ça de gagner !

- Vous savez où est l’infirmerie Mesdemoiselles ! Je vais chercher le directeur, on vous rejoindra là-bas.

Chap 10 : Crise de nerf

Ils s’en vont comme si de rien n’était, après tout faire fuir quinze sorciers adultes c’est tout à fais normal pour deux adolescents ! Les Maraudeurs sont vraiment… irrécupérable !

- Il m’a sauvé ! Il m’a sauvé et en plus il connaît mon nom !
- Ani, bordel on a failli mourir et toi tu me parle de Potter !
- D’ailleurs Méli pourquoi as-tu appelé Black ?
- C’est pas lui que j’ai appelé c’est Bellatrix ! Elle nous a regardé nous faire torturé sans bouger !
- Ne dis pas n’importe quoi Méli, tu sais bien que Bella est à Londres dans sa famille…
- Je vous dis qu’elle était là ! Je l’ai vu !

Ca sert a rien d’insister, dites de suite que je suis folle les filles… Elle était là et je le prouverais !

- Elles sont là professeur !
- Merlin merci vous n’avez rien ! Mademoiselle Holser vous saignez ! Dites moi ce qui c’est passé ! Monsieur Pettigrew ne restez pas planté là aidez moi à les conduire à l’infirmerie !
- Nous avons était attaquée professeur !
- Quels sont les élèves qui…
- Ce n’était pas des élèves madame, Mélisandre, Daldalémia, Aniléa et moi avons était attaquée par des adultes ! Ils étaient une quinzaine et ils savaient qui ont été. Ils avaient un « message » pour nos parents.
- C’est un miracle que vous n’ayez rien de grave !
- Ils ont utilisé des sortilèges interdits madame !
- Mademoiselle Van Hansin vous êtes sure de ce que vous avancez ?
- A moins que le Doloris n’ai été autorisé récemment sans que j’en sois informée…
- Le Doloris ? Oh mes enfants ! Venez vite, nous rentrons à Poudlard ! Et dire que j’ai cru que monsieur Pettigrew me faisait une mauvaise farce !

La vieille Mc Go semble vraiment choquée, son chignon est tout de travers et elle n’arrête pas de radoter sur les monstres qui s’attaquent aux enfants… Bien que je sois d’accord avec elle sur ce point là. Je me suis cogné la tête en tombant et je sens le sang qui coule de ma tempe, autant dire que je ne me sens pas très sexy. J’ai l’impression d’être l’une des demoiselles en détresse des contes de fées… beurk Black en prince charmant c’est vraiment trop dans la journée !

- James Potter et Sirius Black nous ont sauvées ! Ils les ont pris par surprises avec des feux d’artifices magiques et toutes sortes de farces et attrapes puis ils ont lancé des sorts cachés par une brume pourpre ! Les sorciers ont cru que c’était les Aurors alors qu’ils n’étaient que tout les deux ! C’est des héros !

On va plus pouvoir la tenir après ça ! Son preu chevalier qui se précipite à son secours à cheval sur son Comète elle va en rêver tous les soirs…

- Nous verrons ça plus tard mademoiselle Wilsler ! D’abord vous allez aller à l’infirmerie puis vous raconterez toute l’histoire au professeur Dumbledore. En attendant, la sortie est annulée, les autres professeurs sont en train de rassembler les élèves.

Et voila comment fini une sortie qui avait bien commencé ! Il devait être écrit que ce serait une mauvaise journée ! En plus Pomfresh va sûrement nous garder toute la soirée et on va louper le banquet d’Halloween !
Combien vous pariez que d’ici ce soir les sorciers étaient cinquante et que Potter et Black les ont défiés dans un duel de très haut niveau à l’issus duquel l’un deux a décider de rester seul pour les retenir pendant que l’autre nous emmener à l’abris ?

- Potter et Black ?
- Oui tout seuls contre une véritable armée
- J’ai toujours dis que c’était des gars bien !
- En plus elles sont même pas de leur maison !

Et voila qu’est ce que je disais ? Et on n’est pas encore au château !

- Mélisandre ! C’est vrai que vous avez été attaquées ?
- Vous n’avez pas eu peur ?
- Il paraît qu’elles ont étaient attaquées parce que Mélisandre est a moitié animal ! Vous savez s’était dans le journal ce matin…
- Oui il parait que son père est zoophile…

Alors là trop s’est trop ! Ils vont voir de quel bois je me chauffe !

- Les Vélanes ne sont pas des animaux !

Sans attendre de réponse je me jette sur le garçon qui m’a insulté, c’est un septième année mais je m’en moque carrément. Tout ce que je veux c’est lui faire ravaler ses paroles ! Je lui donne un violent coup dans la poitrine et il s’effondre. Sans lui laisser le temps de réagir j’attrape sa tête par les cheveux et je la frappe violemment contre le sol. Des poignées de cheveux restent dans ma main. J’attrape sa gorge et je serre et je serre et…

- Mélisandre Holser ! Mais que faîtes vous ! Lâchez ce garçon immédiatement ! Je comprends que la journée est été difficile mais votre comportement est inexcusable ! J’enlève 50 points à Serdaigle et vous serrez convoquée dans le bureau du professeur Dumbledore !
- Méli, Méli c’est fini lâche le maintenant !

Le garçon me regarde mortifié, son nez est certainement cassé, il a le cuir chevelu en sang et a du mal à respirer.

- La prochaine fois il ne colportera pas les ragots !
- Tu es un monstre comme tout ceux de ton espèce ! On devrait vous tuer à la naissance !
- Monsieur Macnair ça suffit ! Vous êtes tout autant responsable de ce qui vous est arrivé ! J’enlève également 20 points à Serpentard !

Prends ça sale veracrasse puant ! Non mais qu’est-ce qu’il a cru ? J’en ai marre que tout le monde me traite en être inférieur depuis ce matin !

Le prochain qui m’insulte je le tue ! Et si Black me fait un de ses sourires de tombeur j’abîme tellement sa sale tête de petit prétentieux qu’aucune fille n’osera plus l’approcher de toute sa…courte existence !

- Eh, Méli ça va c’est fini maintenant, y a plus que nous. Tu sais très bien que c’est des conneries tout ça, t’es pas un animal…
- J’en ai marre, de tous ces préjugés pourris…

Et voila je pleure, bien callée dans les bras d’Aniléa je peux enfin vider toute cette pression. La journée a vraiment été mauvaise, entre l’agression, l’article et les élèves !

- Ouai nous on sait peut-être qu’elle est humaine mais vu comme elle s’est jetée sur Macnair, elle va avoir des retours plutôt négatifs !
- Daldy c’est pas vraiment le moment de lui prendre la tête avec ça !
- Ouai, n’empêche, elle tapait un peu plus et elle était bonne pour un aller simple pour Azkaban fille d’Aaron Holser ou pas !
- Ca n’aurait pas été une grosse perte, la mort de Macnair…

Mc Go nous lance son regard qui tue. Faut pas oublier qu’elle a des oreilles. Elle me fait quand même un sourire encourageant, sévère mais pas méchante. C’est déjà ça de gagner !

- Vous savez où est l’infirmerie Mesdemoiselles ! Je vais chercher le directeur, on vous rejoindra là-bas.

Chap 11 : Bonne journée ?

Comme prévu Pomfresh nous a gardée toute la nuit, elle était trop choquée par le fait qu’on nous ai lancé un Doloris pour nous lâcher.
En plus elle ne voulait pas que tout le monde nous regarde comme des bêtes curieuses pendant le banquet. Donc pas de fête pour nous, il fallait s’en douter la journée avait trop mal commencé !

Le professeur Dumbledore est venu nous voir comme prévu, la mine sombre pour savoir se qui s’était passé. Il paraît que Potter et Black ont également été convoqués… Le moins qu’on puisse dire c’est que le directeur prend cette histoire très au sérieux.

Heureusement pour moi, il a passé l’éponge sur l’attaque de Macnair. En temps normal j’aurais risqué un renvoi pour un tel comportement mais il a dit que tant que ça ne se reproduisait pas…

Et donc nous revoilà ! En ce jour de premier novembre nous pénétrons dans la grande salle pour prendre notre petit déjeuner et je ne sais pas pourquoi mais j’ai une drôle d’impression… Comme si des dizaines de paires d’yeux me fixaient… A non ce n’est pas une impression nous sommes bien le centre de l’attention générale !
Ca ne va donc jamais cesser ?

Bam !

Qu’est-ce que c’est encore ?

Oh ! Les maraudeurs se répètent… au dessus de la table des professeurs on peu désormais lire en lettres phosphorescentes « Vous ne rêvez pas, Severus Rogue a encore oublié de se laver les cheveux ».

Aussitôt tous les regards se fixent sur ce pauvre Séverus d’un air dégoûté. Black lève le pousse et nous fait un clin d’œil. Potter sourit comme un enfant à qui on a annoncé qu’il y aurait deux Noëls cette année, Remus fait semblant de n’avoir rien remarqué et Pettigrew regarde les deux andouilles d’un air profondément admiratif.

Merci, merci, merci ! Bon je n’irais pas jusqu’à les remercier réellement mais sur ce coup là je les adores !

Discrètement nous nous installons à la table de Serdaigle et nous commençons à manger tranquillement. Les pancakes sont délicieux ce matin, ils ont un goût de… calme ?

Dites moi que je rêve ? Non ? Bon, dans ce cas une armée de hibou viens de pénétrer dans la grande salle et celui qui s’est posé devant moi me tend… un journal à la une duquel on peut voir une magnifique photos de… moi … étranglant Macnair ! Merlin je suis maudite !

« LA COLERE D’UNE VELANE »

Nous tenons de source sûre que Mélisandre Holser, la fille du porte parole du ministre de la magie, Abigail Dortmann la cousine dudit ministre, Daldalémia Van Hansin l’héritière de la fortune Van Hansin et une de leurs amies du nom de Lily Evans ont étaient agressées hier après-midi au cours d’une sortie à Pré-au-Lard par un groupe de sorcier non identifiés.
A première vu elles auraient été secouru par deux de leurs camarades, qui a eux seuls ont fait fuir le groupe de sorciers adultes ! Nous n’avons malheureusement pas le nom de ces héros. La seule chose que nous avons pu obtenir des témoins c’est que ces mystérieux garçons se feraient appeler les Rôdeurs. Drôle de surnom pour des héros…
L’histoire aurait pu en rester là si un jeune homme de Serpentard n’avait pas insulté mademoiselle Holser, cette dernière c’est alors transformée en vrai furie, s’attaquant à son camarade comme un animal sauvage.
Une colère digne d’une Vélane. Bien heureusement les jours de monsieur Macnair ne sont pas en danger.
On peut toutefois se demander si l’étudiante (qui n’est pas vraiment humaine) a sa place dans une école où tous nos enfants peuvent être la cible de ses crises de démence !
Monsieur Holser n’a pas tenu à s’exprimer sur le comportement de sa fille.

- Ani ! S’il te plait ferme là !
- Quoi mais je n’ai rien dis !
- Tu t’apprêtais à hurler : Ils m’ont confondue avec Lily !

Elle ouvre la bouche, puis la referme. Je la connais trop bien !

- Je n’ai pas étais agressée ! Et encore moins secourus par Potter ! Plutôt mourir !

Oui forcement j’avais presque oublié à quel point la voix d’Evans pouvait monter dans les aigus !

- ‘Tain Jamsie on est dans le journal ! Les Rôdeurs ? C’est quoi ce bordel ?
- C’est abusé ils ont écorché notre nom !
- Puis ils auraient pu mettre une photo de nous quand même ! Parce que là, Méli elle est pas au top !
- C’est qu’un ramassis d’ordures les gars !

Ben tiens je me sens soutenue d’un coup ! Je ne suis pas la seule à vouloir brûler ce torchon ! A part Ani qui est aux anges, les filles regardent le journal d’un air haineux.

Je jette un rapide coup d’œil aux élèves dans la salle, la moitié regarde les Gryffondors, attendant avidement une réaction des « Rôdeurs », les autres me fixent ; le regard quelque part entre la peur et le dégoût.

J’ai envie de faire un truc complètement fou ! Quelque chose à laquelle ils ne s’attendent pas ces vautours !

- Je suis peut-être à moitié Vélane, mais MOI j’ai un corps parfait, des amies fidèles, une fortune personnelle, des résultats satisfaisants et… Sirius Black me cours après alors qu’il sait qu’il n’a aucune chance !

Et toc prenez ça !

Quelqu’un ricane. Je me retourne et je vois Macnair.

- Oui mais maintenant plus personne ne voudra de toi, même un traître à son sang ! A part comme chien de garde peut être !

Comment ose t-il ? Cette fois je vais le tuer !

- Si ! Moi je veux toujours d’elle ! Pour moi ça ne change rien qu’elle ai du sang de Vélane ! C’est une fille merveilleuse, aucune « sang-pur » ne lui arrive à la cheville ! Il y a une semaine, vous vous seriez tous damné pour un regard de Mélisandre et aujourd’hui vous la rabaissez sans la connaître. Vous êtes pathétique ! Le pire c’est que vous ne vous rendez pas compte de ce que vous manquez avec vos préjugés stupide ! Vous me faîtes pitié !

Je me retourne lentement, m’attendant presque à voir Black rigoler, mais ce n’est pas lui, c’est….

- Chris…

Il me sourit et s’approche doucement, je n’aurais jamais cru que le timide Chris puisse ainsi prendre la parole au milieu de la Grande Salle !

Ce qu’il m’a dit c’est magnifique !

Alors que tout le monde m’abandonne, que je ne suis plus rien, lui il est là et il me sourit…

Je n’avais jamais remarqué cette fossette sur sa joue.

Doucement il approche la main de ma joue, il semble attendre ma permission, sa main se perd dans mes cheveux longs et ses lèvres rencontrent les miennes.

Elles sont douces, le baiser se prolonge.

Je sens mes jambes qui se dérobent et je m’appui un peu plus contre son torse. J’ai des papillons dans le ventre.

A ce moment il s’écarte un peu de moi et plonge ses yeux de miel dans les miens.

- Je t’aime Mélisandre Holser…

Chap 12 : Le plan P…otter

- Vous voulez faire quoi ?!
- Et toi tu la soutiens Mélisandre ?
- Vous êtes aussi folles l’une que l’autre !

Devinez quoi ? Severus viens de nous amener le livre dont Ani a besoin et comme promis on a parlé du plan avec les filles.
On dirait qu’elles ne sont pas enchantées…

- Venant d’Ani je comprends, mais toi Mélisandre ? Qu’est-ce que tu vas faire ?
- Gail, calme toi, on ne se fera pas prendre ! Je veux juste connaître le secret de Rémus Lupin…
- Je peux savoir pourquoi tu t’intéresses à lui ? Et puis tu ne trouves pas que tu as déjà eu assez d’ennui cette année ?
- Chris ne te suffit peut-être pas…

J’étais sure qu’elles taperaient là ! Ce n’est quand même un crime d’être curieuse !

- J’ai un scoop pour toi Méli, quel que soit le secret de Rémus il ne sera pas plus heureux que toi de le voir à la Une des journaux ! Laisse le avec ses mystères, il a ses raisons pour garder ses secrets !
- Tu as peut-être raison, mais je veux juste savoir… Je ne le dévoilerais pas à tout le monde ! Bon de toute façon j’ai des devoirs à finir on en reparle ce soir ok ?

Bon j’ai pas vraiment de truc à faire… On va aller à la bibliothèque histoire de donner le change.

Je marche tranquillement dans les couloirs quand je rencontre ledit Rémus lui aussi en chemin pour la bibliothèque.
Il me sourit et vient délibérément à ma rencontre.

- Je voulais te parler Mélisandre !
- Ah ? Tu as quelque chose à me demander ?
- Non… enfin si, je voulais savoir comment tu allais, je ne t’ai pas vu beaucoup depuis l’attaque et les parutions de la gazette…
- Je vais bien…
- Bon ben euh si tu veux me parler, tu sais que je suis là hein ?
- Je ne vois pas comment tu pourrais comprendre ce que ça fait de ne pas être entièrement humaine et de se sentir rejeter par ceux qui t’adoraient avant de l’apprendre…

Il a l’air de me jauger du regard, il soupire, me regarde à nouveau, hésite. Il se passe la main dans les cheveux, resoupire. Et semble prendre une décision.

- Ecoute, tu vas probablement me trouver stupide mais je pense que je suis une des personnes les mieux placée pour te comprendre dans ce foutu château ! Tu peux ne pas me croire, mais si tu as besoin de moi … je suis là Ok ?
- Rémus ? C’est quoi ton secret ?

Il me fait un sourire rayonnant.
- Qui te dis que j’ai un secret Méli ? Un secret n’en est un que tant qu’un seul homme le connaît.

C’était finement joué je l’avoue. D’un côté il a admis qu’il avait un secret et que les Maraudeurs le connaissait. De l’autre il ne m’a rien dit que je ne sache déjà. Cette marque de confiance devrait me suffire mais pendant que je le regarde s’éloigner je ne peux m’empêcher de penser que je veux connaître ce secret…

Soudain je sens deux bras autour de ma taille.

- Tu m’as manqué Méli…

Finalement j’ai peut-être mieux à faire qu’aller dans la bibliothèque. Je me détends, entre les bras de Chris, il me sourit et d’un coup j’ai un soleil à la place du cœur.

- Tu veux faire un tour ? On pourrait aller jusqu’à la volière…

J’acquiesce en silence, glisse ma main dans la sienne et marche à ses côtés. Je me sens bien…

- On fait la course ?

Je n’ai pas le temps de répondre qu’il détale comme un lapin ! Attends tu vas voir de quoi je suis capable ! Je fais demi tour, passe derrière une tapisserie et coupe par les passages secret du château. Soudain je regagne le couloir principal quelques mètres devant lui, je l’entends rire et j’accélère. Je vais gagner cette course !

La devant moi, si près que je risque de lui rentrer dedans… Rusard ! Il a l’air étrangement victorieux…

- Il est interdit de courir dans les couloirs !

Et merde ! J’avais pas vraiment envie d’une retenue ! Je ne sais pas trop comment mais je réussi à m’arrêter juste avant de rentrer dans notre maudit concierge.

- Mademoiselle Holser ! Cette fois vous serez renvoyée ! Vous allez voir…

Quoi ? On peut vraiment me renvoyer pour ça ? Chris est à côté de moi et me regarde d’un air désolé…

Bam !

- Peeves ! Je t’aurais cette fois tu ne t’en sortira pas !

Après un dernier regard haineux à notre encontre, Rusard part en courant dans la direction du bruit. Dès qu’il a disparut au détour d’un couloir, Black et Potter sortent de derrière une tapisserie tordu de rire.

- On est les meilleurs Sir !
- Pauvre Peeves…
- Oh il s’en sortira encore cette fois…
- Rems va encore hurler !
- Seulement s’il l’apprend !

J’aurais du m’en douter, c’était trop beau pour être une coïncidence ! C’est la troisième fois que les maraudeurs me viennent en aide en une semaine. Je vais finir par croire qu’ils m’apprécient, ou me surveillent…
De toute manière on ne peut jamais vraiment savoir quoi penser avec ces gars là !

- Merci les gars !
- A ton service mec ! A plus Méli !

Et oui Chris n’a pas pu s’empêcher de les remercier… Parce que moi je ne remercierai jamais un maraudeur !

On n’avait pas une course à terminer ? Un œil à mon homme m’informe qu’il a oublié… très bien comme ça je vais gagner ! Sans prévenir je pars en courant laissant un Chris médusé sur place.

Mes cheveux flottent derrière moi comme une bannière, je me sens libre et insaisissable. C’est une sensation merveilleuse !

Comme prévu, j’arrive la première dans la volière suivie de prés par un garçon ahuri et mort de rire.

Moony se précipite sur moi une lettre à la patte. Espérons que ce ne soit pas encore une mauvaise nouvelle !

Ma chèrie,

Tu penses certainement que j’ai mis du temps à t’écrire cette lettre pour te dire que je suis heureux que tu n’ai rien eu. Oui je sais, deux semaines c’est vraiment long.
Seulement tu nous as mis dans une belle pagaille au ministère avec toutes ces histoires !
Le ministre de la magie a le plus grand mal à étouffer l’affaire et nous recevons des lettres de parents furieux qui veulent que tu sois renvoyée…
Pour ma part, je me fais plus de soucis pour le parti « sang-pur » qui me semble bien plus dangereux pour ta sécurité. Je suis persuadé que les sorciers qui vous ont attaqués tes amies et toi ont un lien quelconque avec ce Voldemort qui a prit la tête du parti.
Je ne saurais que te conseiller d’être excessivement prudente et d’éviter les sorties à Pré-au-Lard tant que toute cette histoire ne se sera pas tassée.
S’il te plait essai de ne pas te faire remarquer, respecte scrupuleusement le règlement et il ne t’arrivera rien. Tu es en sécurité à Poudlard.
On se verra aux vacances de Noël.
Je t’embrasse mon petit cœur.

Papa.

PS : C’est la dernière fois que je t’envoi un traversin, c’est le sixième cette année !

Mais non Papa t’inquiètes je vais me tenir a carreau cette année ! J’ai rien de prévu…
A part bien sur notre plan dont la réalisation repose sur le… Polinectar.

Mais je ne me ferais pas prendre, je te le promets.

Chap13 : Duel un peu spécial.

- Méli on a un problème !
- Hum… Ani, si tu n’as pas remarqué, je suis dans mon lit avec les yeux fermés et tu dois donc en déduire que je dors, parce qu’il est huit heures du matin et qu’on est dimanche…
- Mais c’est pas le moment de dormir enfin ! On doit commencer à travailler sérieusement sur le plan P…On sera jamais prêt avant la fin de l’année si on reste à limacer ! D’abord il faut qu’on trouve un endroit tranquille et en plus il nous manque des ingrédients…
- Bon il te manque quoi comme ingrédients ?
- Euh, en fait le problème c’est que c’est super cher comme ingrédient…
- Ani, tu m’as réveillée pour te plaindre ou pour trouver une solution ?
- Pour que tu m’aides.
- Alors tu me donnes le nom de cet ingrédient et on en parle plus.
- De la corne de bicorne en poudre et de la peau de serpent d’arbre du Cap.
- Ok pas de problème je vais écrire une lettre a mon père on l’aura dans la semaine.

Elle a l’air perplexe. On voit qu’elle ne connait pas mon père ! Du moment que je lui assure que c’est pour une démonstration en classe il serait capable de m’envoyer un dragon…

Enfin je vais peut-être pouvoir me rendormir tranquillement…

- Mélisandre !

Quoi encore ? On est dimanche je veux dormir !

- Méli lève toi…
- C’est quelle heure ?
- Dix heures, allez vite…

Depuis quand Daldalémia cours dans notre dortoir en sautillant comme Aniléa ? Soit elle est devenue folle, soit je suis toujours en train de rêver…

- Bouge-toi paresseuse, tu vas manquer le duel du siècle !
- Un duel ? Dis pas n’importe quoi c’est interdit !
- Oui ben c’est pas l’avis de Black…
- M’en fou de Black… je dors !
- … et de Chris !

Quoi qu’est ce que c’est que cette histoire ? Chris n’est pas le genre de personne à faire un duel pour le plaisir de se faire remarquer !

- J’ai bien entendu là ?
- Oui, Chris et Black…

Bon ok, je sors du lit, enfile mon uniforme et pars à la suite d’une Daldalémia décidément bien joyeuse aujourd’hui.

Lorsque j’arrive dans la salle commune tous les regards se posent sur moi, mais je n’ai pas le temps de protester que ma soi-disant amie m’attrape par le poignet et me traine dans les couloirs.

On n’arrête pas de descendre, je vais finir par croire que ces imbéciles font leur duel dans la grande salle !
Mais non même pas, nous passons devant la porte de la grande salle toujours au pas de course et Daldalémia me pousse vers le parc.

Le froid s’engouffre dans ma cape et me gèle jusqu’aux os. Nous continuons notre progression et je me rends compte qu’elle m’entraine vers le terrain de Quidditch.

Qu’est que c’est que ce B… Il n’y a décidément rien de plus stupide qu’un garçon !

Le duel dont me parlait Daldalémia est en fait un duel de Batteurs ! Nous avons donc deux guignols sur leurs balais, battes en main qui essaient de tuer leur adversaire à coup de Cognards tout en faisant des figures acrobatiques absurdes histoire de montrer à leur rival à quel point chacun est doué.

Pathétique…

- Daldy, va me chercher une batte et un balai s’il te plaît.
- Dois-je te rappeler que tu as du mal à tenir sur un manche ?
- T’inquiète ça ira…

Et voilà, je suis équipée, balai et batte en main, y a plus qu’à fermer les yeux et ça ira tout seul…

Non je n’ai pas le vertige, je trouve juste ça stupide d’essayer de voler quand on est décidément pas un oiseau…

Comme d’habitude j’ai un peu du mal à diriger mon balai et il fait de petit bond comme s’il voulait m’éjecter. Sale bête !
Accroche-toi ma fille tu as deux crétins à calmer.

Ca y est je suis au niveau de garçons qui, plongés dans leur combat, ne m’ont toujours pas remarqué.

- Hum, hum, pourriez-vous avoir l’amabilité de m’expliquer pourquoi des batteurs de Gryffondor et de Serdaigle s’affrontent alors qu’ils ne sont pas en plein match ?

Aucune réponse. Merci je suis heureuse de constater que je suis soudainement devenue invisible…

- Les garçons…

Ils ne me font même pas le plaisir par exemple de tourner la tête, ou je sais pas moi, un signe quelconque montrant qu’ils ont noté ma présence, que je suis là… Eh oh vos stupidités m’ont tirées du lit ! Je ne me suis pas déplacée pour rien !!

Je tente quelques acrobaties face à eux. Bon d’accord je suis pas très douée, mais ils pourraient quand même y prêter attention…
Dernière tentative, après je m’énerve sérieusement. Je fais mine de défaillir et de tomber de balai…

Quoi ! Ils ne réagissent même pas ? Je me rattrape de justesse au manche de ma monture – doucement Méli, c’est pas le moment de t’écraser au sol ! Ils ne te remarqueront même pas !! – et je me tourne vers eux. Cette fois c’en est trop, ils ne me laissent pas le choix…

- SIRIUS BLACK, CHRISTOPHE ALOE QU’EST-CE QUE C’EST QUE CETTE HISTOIRE !

Bizarrement ma voix magiquement amplifiée m’a juste attirée un regard noir des deux adversaires qui continuent le combat comme si je n’étais pas là.

Ben voyons, j’adore être transparente.

Bon et bien je n’ai plus qu’à en assommer un ! Puisqu’ils ne veulent pas de diplomatie, je vais entrer dans leur jeu. Ils vont voir de quoi je suis capable quand je suis énervée…

Attention, je crois que je peux avoir ce Cognard… je tiens fermement ma batte dans mes mains, vise et frappe de toutes mes forces. Le Cognard repart en sens inverse et percute la mâchoire de Black dans un bruit écœurant.

Bon ben il ne sera plus aussi séduisant c’est tout… Au moins il va pouvoir m’écouter. Et on va pas faire un drame de cette histoire.

Le point positif c’est que maintenant ces deux idiots me regardent… enfin !

- Mais enfin Méli qu’est-ce qui te prends ? Ca va pas la tête ?
- C’est pourtant clair Black, elle vient de te montrer une fois de plus qu’elle ne veut pas de toi dans sa vie…
- Vous pouvez m’expliquer…
- Ca ne prouve rien du tout. Le coup ne m’était pas destiné. La malchance c’est tout…
- Ah ! Tu refuses d’admettre ta défaite ?
- Qui te dit qu’elle n’est pas venue pour moi ?
- Black je vais te…
- Non mais je rêve ? C’est pour MOI que vous vous battiez ?

Chris a la bonne idée de baisser les yeux alors que Black me fait une espèce de grimace sensée être son habituel sourire de séducteur. Encore plus ridicule que d’habitude après le passage de mon cognard…

- Arrête Don Juan t’es vraiment pathétique…
- Don Juan ?
- Sirius si tu écoutais en cours d’étude des Moldus tu saurais qui est don Juan…
- Tu m’as appelé Sirius, c’est déjà une amélioration !
- Si ça te fait plaisir ! Vas faire réparer ta mâchoire au lieu de t’acharner à doubler le volume de tes chevilles, tu commences à avoir du mal à voler !

Ben voilà qu’il obéit ! J’ai une sacré autorité dis donc, je vais pouvoir entrer en compétition avec Evans.

Revenons à Chris. Aller c’est repartit !

- Tu peux m’expliquer ce que vous faisiez au juste ?
- On s’entraînait ?

Mais bien sûr, et moi je suis Albus Dumbledore ! Je sais bien qu’au réveil j’ai un peu du mal, mais faudrait pas me prendre pour une andouille non plus ! Sans un regard je commence à me détourner.

- Excuse-moi, Méli tu m’en veux ?
- Je ne comprends pas pourquoi tu as senti le besoin de venir te donner en spectacle. Tu es un bon batteur mais Black est le meilleur, je ne vois pas se qui t’as poussé à accepter un duel perdu d’avance.
- Peut être que je voulais que ma merveilleuse petite amie casse la réputation de Black ? Tu sais que personne ne l’avait jamais touché ?
- Je sais très bien me servir d’une batte, mon père voulait que je sois batteuse au Quidditch mais je n’ai jamais vraiment su voler ce qui pose un problème.
- J’ai eu peur de te perdre. Je sais qu’il est plus mignon que moi, plus intelligent, plus populaire, plus doué au Quidditch…
- Mais c’est toi que j’aime. Ça fait deux ans que je l’envoie balader, je ne vois pas pourquoi je changerai maintenant.

Son sourire est éclatant, je lui pardonnerai presque de m’avoir réveillé un dimanche matin. J’ai envie de rester avec lui toute la matinée… mais je dois aider Aniléa pour le plan P…

J’embrasse donc rapidement Chris et après lui avoir promis de manger avec lui ce midi je file vers ma salle commune en entraînant Daldalémia à ma suite.

Chap 14 : Drôle de salle.

La journée a plutôt été fructueuse, nous avons réussi à réunir tous les ingrédients sauf celui que mon père doit m’envoyer, il ne nous manque plus qu’à trouver une salle où on ne risque pas de se faire découvrir par des profs et nous pourrons commencer la potion.

Enfin nous c’est surtout Abygail qui va tout faire…

Comment on a réussit à la mêler à tout ça ? Et bien je ne suis pas une lumière en Potion et Ani et pire que moi, Rogue est sans aucun doute doué mais ne veux prendre aucun risque.

Donc soit Gail faisait la potion soit on devait encore mêler quelqu’un à l’histoire ce qui aurait été bien trop dangereux, déjà que Severus c’est limite…

Nous avons donc tout sauf cette pièce, nous avons passé la journée à chercher un endroit approprié mais pour le moment nous n’avons rien trouvé. Ani a pensé aux toilette de Mimi Geignarde mais Katy Klingitt y passe tout son temps depuis que son dernier petit ami la plaqué, comme quoi le bonnet ça ne fait pas tout… Rogue veut qu’on le fasse dans les cachots mais il y a trop de Serpentards soudainement hostiles dans les environs, sans compter que Slughorn traîne tout le temps dans le coin…

Enfin, tout ça pour expliquer pourquoi je suis dans un couloir du deuxième étage une lanterne à la main à essayer de ne pas me faire attraper dans les couloirs du collège à minuit passée.

Je suis sure que les pailles étaient truquées, comme par hasard c’est moi qui ai le dernier tour de recherche pendant que tout le monde dort.

Idée brillante d’Ani, d’après elle on perdra moins de points si on attrape que l’une de nous…

Mais je ne suis pas sure de trouver une salle appropriée maintenant alors qu’on a rien trouvée en plein jour, c’est pas comme si il y avait des salles qui apparaissaient quand on en avait besoin…

En plus je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression de m’être un peu perdue. Ca doit bien faire la troisième fois que je passe dans ce couloir. Maudits escaliers qui n’en font qu’à leur tête…

Alors si je tourne à droite puis à gauche et que je prends cet escalier… je reviens encore une fois dans ce maudit couloir !

C’est pas possible ! Le château veut que je dorme ici ma parole !

Tiens, j’avais jamais vu cette porte…

Peut être que j’ai changé de couloir finalement ? De toute manière ça ne coûte rien de regarder cette salle, je ne suis plus à une près…

C’est vraiment étrange, je ne savais pas qu’une telle salle existait, c’est exactement ce qu’il nous faut, une vieille salle de potions abandonnée, il y a même des ingrédients rares et bizarre sur les étagères. En tout cas je suis sure qu’il n’y a aucune salle de cours de Potion a cet étage on sera donc tranquille ici.
Plus qu’à regagner le dortoir pour avertir les filles.

- Debout les marmottes ! J’ai trouvé ce qu’il nous fallait !
- Méli c’est une heure du mat’, on verra ça demain…
- Moi je suis bien réveillée pourquoi pas vous !
- Parce qu’on a pas perdu à la courte paille ?
- Très drôle Gail !
- Moi j’ai dis debout ! Sois je vous le montre maintenant sois vous aurez plus qu’à chercher seules…
- C’est bon on se lève, ne cris pas tu vas réveiller toute la tour.

J’avoue que c’était un peu mesquin comme vengeance, mais peut être que la prochaine fois elles me laisseront dormir au lieu de m’envoyer en éclaireur.

- Aller, vous allez voir c’est exactement ce qu’il nous faut !

Dans un beau désordre de gestes ensommeillés mes amies enfilent leurs uniformes (pardessus leurs pyjamas) et me suivent dans les escaliers qui mènent à la salle commune.

Sans être remarquées nous quittons la tour de Serdaigle en silence et nous nous dirigeons vers la salle de Potions.

Après vingt minutes de déambulations nocturnes nous arrivons enfin dans le couloir de la salle. Les filles commencent à être passablement excitées et les regards noirs de Daldalémia en plus des miens ne sont pas de trop pour éviter que les deux imbéciles dont le prénom commence par un « A » ne nous fassent repérer.

Lorsque j’avance enfin ma main pour ouvrir la salle je m’aperçoit qu’il y a un léger problème…

- Euh Méli, j’ai l’esprit très ouvert et tout ça mais il n’y a pas de porte la, ça sert a rien que tu tâtonnes sur le mur…

Le pire c’est que Gail a raison, il n’y a plus de salle !

- Après Bellatrix qui apparaît à Pré-au-Lard, on a droit à la salle fantôme… Franchement si tu voulais nous réveiller tu n’avais pas besoin de nous entraîner dans les couloirs à la poursuite d’une chimère.
- Daldalémia ! Tu te rends compte de ce que tu dis ?
- Oui Ani, je me rends surtout compte que Mélisandre ne sait plus quoi inventer pour se rendre intéressante, peut-être qu’après tout une demi-Vélane ne peut pas vraiment comprendre que les humains ont besoin de sommeil et qu’ils n’apprécient pas les farces de farfadets !

Je savais que Daldalémia était souvent de mauvais poil lorsqu’on la réveillait mais elle n’avait jamais était aussi méchante avec moi, d’habitude ses piques étaient plutôt pour les gens extérieurs au groupe ou de manières atténuée pour Ani… Ses paroles me font mal, même mes amies pensent donc que je ne suis pas réellement humaine et que je ne cherche que la notoriété ?

Elle ne nous a même pas attendu, et a déjà disparue au coin du couloir.
- Mademoiselle Van Hansin mais que faîtes vous là à cette heure avancée ?
- Professeur Mac Gonagall, je n’arrivais pas à dormir et…
- C’est inexcusable, je retire 10 points à Serdaigle et je vous amène immédiatement dans le bureau du professeur Flitwick !

Mince Mc Go est de sortie ! Je mets un doigt sur mes lèvres et fais signe aux filles de me suivre vers l’autre bout du couloir.

Sans faire de bruit nous nous éloignons du professeur et regagnons notre dortoir sans autre incident.

Sous le regard lourd de reproche des filles je me glisse dans mes draps et cherche le sommeil.

Daldalémia arrive une bonne heure plus tard. Sans regarder si nous dormons déjà elle se glisse dans son lit et tire les rideaux de son baldaquin pour bien nous faire comprendre qu’elle ne souhaite pas être dérangée.

La soirée n’a pas vraiment été idyllique.

Chap15 : Cours particulier.

On a finalement trouvé une vieille salle poussiéreuse remplie de meubles cassés, et Gail a commencé la potion. Nous n’avons plus qu’à attendre que tout soit prêt, un peu après noël, pour pouvoir mettre en place notre plan.

Les filles m’en veulent toujours pour la salle fantôme et Daldalémia ne m’adresse toujours pas la parole. Il faut dire que le professeur Flitwick a été particulièrement sévère, 100 points en moins pour Serdaigle et trois semaines de retenues. Non seulement elle n’a pratiquement plus de temps libre mais en plus tous les Serdaigles lui en veulent.
D’un autre côté, ils ont commencé à oublier leur dégoût pour ma condition et je recommence a avoir une vie sociale qui ne s’arrête pas aux filles et à Chris. Ce qui m’attire encore plus de rancœur de la part de Daldy.

Quoi qu’il en soit mon rôle dans le plan P… ayant pris fin depuis que mon père m’a envoyé les ingrédients si gentiment demandés, je peux enfin me consacrer à ma vie sentimentale et passer un peu de temps avec Chris. Bizarrement, depuis l’épisode du duel il s’est mis en tête de m’apprendre à voler correctement car il est persuadé qu’avec mon talent pour manier la batte c’est un crime que je ne sois pas dans l’équipe. J’ai bien essayé de lui faire comprendre qu’en matière de balai j’étais un cas désespéré, il veut à tout prix me montrer que je me trompe.

J’ai donc rendez-vous avec mon entraîneur personnel dans quelques minutes. Je suis un peu en avance au stade et je regarde l’équipe de Gryffondor d’un œil distrait. Rien d’exceptionnel à vrai dire. Black hurle sur la pauvre gardienne qui a l’air d’avoir eu une nuit difficile pendant qu’Evans s’évertue à faire augmenter les cris en marquant à tous les coups. A côté de ça il y a Potter qui hésite entre regarder Evans, chercher le vif d’or et faire un concours de pitrerie avec son capitaine qui bizarrement le laisse libre de faire ses singeries. Il faut dire que ledit capitaine ponctue chaque cri de pirouettes.
Bien entendu je suis entourée de dindes gloussantes venues admirer les spécimens mâles de l’équipe. Il ne faudrait pas manquer le défilé des débiles profonds ! Comment ça j’en veux encore à Black pour avoir été réveillée un dimanche matin à cause de son acharnement sur mon petit ami ?
Quoi qu’il en soit ces groupies font un concours de hurlements, histoire d’être sûres qu’on a bien remarqué leur présence. Pour ça pas de problèmes, on les entendrait même de la grande salle !

- Rémus tu sais si Sirius a une petite amie en ce moment ?
- Que veux tu que j’en sache Katy je ne tiens pas la liste de ses aventures.
- Tu pourrais lui demander si…
- Ecoute je ne suis pas son secrétaire alors tu iras le voir toute seule comme une grande !

Tiens je n’avais pas remarqué que Rémus était ici. Il doit être la seule personne à assister à un entraînement le nez plongé dans un bouquin !
Je suis quand même étonnée de sa réponse à Klingitt, elle est navrante, mais d’habitude Rémus est beaucoup plus patient avec ce genre de filles. Enfin, c’est vrai qu’il est parfois un peu lunatique.

- Eh Mélisandre qu’est ce que tu fais là ? Tu n’espionnes pas nos joueurs au moins ?

Venant de quelqu’un d’autre cette remarque m’aurait sûrement fait sortir de mes gonds mais le sourire rayonnant de Rémus montre qu’il ne s’agit pas d’une vanne pitoyable mais qu’il est réellement content de me voir. Et j’avoue que l’air mi-envieux mi-boudeur de miss tour de poitrine est assez jouissif ! Attends ma petite je vais en rajouter une couche…

Je me lève donc royale, Mélisandre Holser dans toute sa splendeur, et je me dirige vers eux, un sourire enjoué sur le visage.

- Klingitt ça ne te dérange pas de nous laisser entre cinquième année ? Sans vouloir te vexer je ne voudrais pas qu’on m’associe à toi…
- Ne t’inquiète pas je ne compte pas fréquenter des animaux ! Cracha-t-elle avant de quitter les tribunes.

Rémus avait légèrement pâli à ces paroles et il la regarda partir le regard chargé d’animosité.

- Tu y a été un peu fort Méli, mais je te remercie de m’en avoir débarrassé, elle me colle depuis plus d’une semaine pour avoir des renseignements sur Sirius… Si elle continue je le lui présente mais après il faudra pas qu’elle se plaigne !
- Je ne supporte pas ce genre de filles…
- Tu parles des filles populaires avec qui les gars veulent sortir pour une question physique ? Me taquina t-il.
- Non des filles aux idées étroites qui se croient supérieures à tout le monde.
- Question supériorité tu n’as pas de leçon à donner je crois, j’ai parfois l’impression de voir Sirius en fille quand tu apparais !
- En nettement plus séduisant alors !
- Qu’est ce que je disais ! Fit-il avec un drôle de sourire en coin.

Je ne sais pas pourquoi je laisse Lupin me charrier comme ça, peut être parce qu’il se moque que je sois à moitié Vélane, qu’il ne me fait pas de plan drague pourris et qu’il n’a rien de crétin ? Je crois que dans le fond je l’aime bien. En plus avec sa passion pour les études il est un peu Serdaigle !

- Alors Rems comment on était ? Tu as vu Lily ?

Oui j’aime bien Rémus mais pas au point de subir ses Trolls, je lui fait un petit signe de la main et m’éloigne le plus vite possible avant que Black ne me voit.

En essayant de me mêler à la foule je percute un élève qui me retient fermement par les épaules pour m’éviter de m’étaler par terre. Je relève la tête et je croise le regard souriant de Chris, visiblement ravi de m’avoir si rapidement mis la main dessus.

- Alors prête à atteindre le septième ciel ?
- Ta question est trop ambiguë pour que je daigne te répondre !
- Tu as raison ça ferait mauvais genre, allez viens on a un balais à maîtriser !

Voilà comment il faut s’y pendre pour se retrouver pour la deuxième fois en moins d’un mois perchée sur un balai ! Allez c’est pour la bonne cause, au moins on passe du temps ensemble !
Chris me sourit et m’explique pour la énième fois les bases du maniement du balai mais rien n’y fait, ma monture continu de trembler et de se déplacer par à-coups.
Comme quoi on ne peut pas être belle, riche, intelligente ET douée au Quidditch ! Mes chevilles vont très bien merci je ne fais qu’énoncer de simples faits !

- Je ne comprends pas pourquoi ça ne marche pas avec toi ! Tu es sûre que ton balai n’est pas déréglé ?
- Sauf si le déréglage est dû au fait que je sois assise dessus, il marchait bien avant ! Tu veux qu’on échange pour voir ?
- Oui on va tenter !

Retour au sol, sans tomber attention ! On ne dirait pas comme ça mais je me suis remarquablement améliorée depuis ma première année ! Voilà plus qu’à essayer avec celui de Chris…
Devinez quoi, maintenant c’est encore une fois le balai sur lequel j’ai posé mes jolies fesses qui tressaute et je sens que Chris commence à perdre patience face à ces réactions improbables. Il comptait vraiment réussir là où l’argent de mon père a échoué !

- Tu es déjà monté avec quelqu’un ?
- Non pourquoi ?

Son visage s’illumine une fois de plus et reprenant de son assurance il m’annonce très fier de lui :

- Alors je viens d’avoir une idée géniale… Tu vas monter avec moi et regarder comment je manie mon balai !

Aurais-je vraiment le courage de dire non à ce regard pétillant ? Malheureusement pour moi, je suis persuadée du contraire. Bien sûr je devrais essayer de lui éviter une nouvelle déception, mais une petite lueur d’espoir vient de s’allumer en moi et mon égoïsme me pousse à accepter.
Depuis le temps que je rêve de Quidditch, si seulement je pouvais tenir sur un manche !

Doucement je m’approche de mon petit ami déjà à califourchon, mais ma main se pose à peine près de la sienne que le balai fait une violente embardée, qui manque de peu de le désarçonner. Ce n’est pas de ma faute si les balais semblent ne pas m’aimer !
Tenant fermement le manche, Chris rétablit l’équilibre et fronce les sourcils, visiblement sceptique face à cette réaction inhabituelle. Du coup j’hésite à le rejoindre et, voyant mon air perplexe, il m’attrape par la taille pour me poser devant lui.
Le balai réagit comme à chaque fois, en faisant de petits sauts dans tout les sens dans le but de m’éjecter. Même l’étalon le plus sauvage serait plus facile à maîtriser ! Mais Chris me tient fermement par la taille tout en essayant de calmer notre monture. Soudain on monte en piquet et je me retrouve colée contre le torse de Chris qui me sert tendrement dans ses bras. Les à-coups se font moins violents et on vole presque normalement.

Je me sens bien ici, avec lui, avec son souffle sur ma nuque.
C’est un de ces instants magiques où on n’est plus que deux au monde et où plus rien ne compte à part l’autre et la petite bulle de bonheur qui nous entoure.

Doucement Chris nous ramène sur la terre ferme et dépose un tendre baiser sur mes lèvres.

- Je ne sais pas ce que les balais ont contre toi, mais je crois quand même qu’on va y arriver…
- Merci.